Tout a commencé en 2016 avec Michel Duval, ancien maire de Latulipe-et-Gaboury, une petite municipalité de l’est du Témiscamingue. Lui et Jean-Christophe Élineau, un membre du village de Brocas (une commune du sud-ouest de la France située dans le département des Landes) avec qui il était en contact depuis 2007, ont eu eu l’idée de jumeler les deux villages. Pourquoi? Eh bien… pourquoi pas! Il semblait y avoir plusieurs ressemblances entre ces deux communautés de quelques centaines d’habitants. 

 

Plusieurs mois plus tard, quelques membres du conseil municipal de Brocas sont venus en éclaireurs lors des Journées de la culture de 2016. Le jumelage était concrètement entamé! Du 5 au 19 juillet 2017, 5 couples d’âges diversifiés de Latulipe-et-Gaboury ont eu le bonheur de visiter le village français et ses environs dans le cadre des fêtes de Brocas. Pour certains, c’était un baptême de l’air. La journée de leur arrivée en sol français, les voyageurs sont allés grimper la plus haute dune d’Europe, La Grande Dune du Pilat. C’était, disons-le, tout un défi pour les plus âgés! Un des participants, M. Bournival, sesouvient de s’être dit : « C’est probablement la première et la dernière fois que j’ai cette chance… GO. »

 

L’ACCUEIL DES LATULIPIENS

Lors de l’ouverture du nouveau centre culturel de Latulipe-et-Gaboury en février 2018, un comité de jumelage et des familles d’accueil ont été créés. Grâce à la participation de plusieurs citoyens dévoués, la municipalité était fin prête à recevoir deux groupes de cousins français du 30 juillet au 8 août et du 15 au 26 août. 

 

Les gens ont vécu de beaux moments durant cette période. Les deux groupes étaient hétéroclites, ce qui favorisait la richesse des échanges entre les participants. Des liens se sont tissés entre les jeunes et les moins jeunes qui ont pratiqué ensemble des activités diversifiées : des pêches fructueuses, du plein air avec quelques moustiques voraces, du bateau, du kayak, de la baignade, un apéro au pont couvert Landry, une promenade à la Pointe-aux-Roches, des chants et de la guitare autour du feu aux chalets du lac des Bois, des brunchs, une visite de l’Est témiscamien, la Foire gourmande, des soupers qui finissaient très tard au grand dam de ceux qui avaient le malheur de travailler le lendemain… Charmé par le paradis témiscamien, le premier groupe a même décidé de rester plus longtemps.

 

REDÉCOUVRIR SON CHEZ-SOI

Il n’y a rien de tel pour redécouvrir son chez-soi que de visiter le Témiscamingue à travers les yeux émerveillés d’amis venus de loin. En leur compagnie, tous ne pouvaient que contempler l’immensité et la beauté de nos territoires sauvages. Cadeaux, trinquées, accolades, rires, larmes et émotions étaient au rendez-vous jusqu’au départ. Aux yeux de tous, c’était une expérience merveilleuse permettant de découvrir les différences, mais aussi les ressemblances entre les Québécois et les Français. Pour plusieurs, c’était une fierté renouvelée d’être Latulipien. Une occasion de mieux connaître les gens du village. De partager de nombreux repas avec des gens qui sont devenus comme une famille élargie. 

 

Ce projet a permis aux participants d’approfondir leur sentiment d’appartenance au village de Latulipe-et-Gaboury et à ses citoyens, et de faire germer de nouvelles idées qui fleuriront dans les années à venir.


Fermière impliquée en politique municipale et dans différents comités agricoles, Marianne Morency-Landry apprécie la culture dans toutes ses facettes. Bénévole pour KeepHope Productions ainsi que pour plusieurs festivals tels le FME, elle essaie de piger dans son temps précieux comme pigiste pour L'Indice bohémien (tu piges?). Diplômée en secrétariat et en production animale, elle vous partagera ses passions : la musique, les voyages, la nature, les animaux, l'autosuffisance, la bonne bouffe et l'environnement.