Par définition, une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et leurs besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. Ces entreprises sont guidées par de grands principes dont le premier est l’adhésion volontaire et ouverte à tous, c’est-à-dire qu’elles sont fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membre. Jusqu’en 1996, il existait quatre types de coopératives : soit la coopérative de consommateurs, la coopérative de producteurs, la coopérative de travail et la coopérative de travailleurs actionnaire. Chacune de ces coopératives ayant un type de membres spécifiques. Par exemple, dans la coopérative de travail Les serres coopératives de Guyenne, ce sont les travailleurs qui sont membres tandis que dans la coopérative de consommateurs Coop IGA extra Amos, ce sont les consommateurs.

Jusqu’en 2002, à la Coop IGA extra Amos, seuls les membres pouvaient effectuer leurs achats à la coopérative. Par la suite, les membres ont fait le choix de rendre l’épicerie accessible à tous. Bien que toute la population puisse profiter de ses services, c’est quand même plus de 2 900 personnes qui ont préféré être membre de la coopérative. Les raisons qui expliquent ce choix sont nombreuses. Premièrement, les membres sont plus que des clients puisqu’ils ont le privilège d’assister à l’assemblée générale annuelle où ils peuvent prendre connaissance des résultats de l’année, prendre part aux décisions ayant trait aux grandes orientations de la coopérative, se faire entendre comme membre et y élire les administrateurs. De plus, les membres peuvent bénéficier de certains avantages financiers tels que les ristournes. De 2006 à 2010, la coopérative a versé plus de 2 millions de dollars en ristourne à ses membres actifs. Le fait d’être membre donne également certain rabais dans différents commerces de la ville d’Amos et des alentours.

Rappelons que le Club coopératif de consommation d’Amos (Coop IGA Extra Amos) a été fondé en 1972 par 17 membres qui croyaient à la formule coopérative pour protéger leurs intérêts économiques et assurer le développement de leur communauté.

Il existe maintenant un type de coopérative qui doit réunir deux des trois types de membres suivants pour être créé : le membre travailleur, le membre utilisateur et le membre soutien. Il s’agit de la coopérative de solidarité, qui fut introduite dans la Loi sur les coopératives en 1997, à la suite du sommet sur l’économie et l’emploi tenu en 1996. À cette époque, le mouvement coopératif désire créer un cinquième type de coopératives afin de répondre à un besoin sans cesse grandissant : la mise en commun d’intérêts différents dans l’élaboration d’un projet d’affaires commun. Deux grandes innovations se retrouvent dans ce modèle : le membre soutien et le fait de réunir plus d’un type de membres dans une même coopérative.

C’est le cas de la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue qui produit et publie un mensuel culturel de qualité: L’Indice bohémien. Ce journal est réalisé par une équipe de travailleurs, de membres et de collaborateurs bénévoles compétents et passionnés, qui ont à cœur les arts et la culture ainsi que le développement de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette coopérative compte à ce jour 51 membres utilisateurs ainsi que 296 membres de soutien. Les membres utilisateurs sont des organismes à but non lucratif, des organismes culturels, des organismes de développement local et régional, des coopératives ainsi que des entreprises de communication non médiatique et des artistes qui achètent de la publicité. Les acheteurs ont le choix d’être membre ou non, mais en adhérant à la coopérative ils bénéficient entre autres d’un rabais lors de leurs achats. Les membres de soutien sont toutes les autres personnes qui désirent soutenir le projet de façon financière ou morale.

Adhérer à un projet coopératif, c’est combler un besoin personnel collectivement! C’est aussi une façon de bâtir un monde meilleur.


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