La Maison d’hébergement l’Équinoxe, en collaboration avec le Centre de femmes du Témiscamingue, a chapeauté, le 24 septembre dernier, la confection d’une murale collective. L’œuvre, qui sera installée en permanence devant le Centre de femmes, sera inaugurée au mois de décembre.

Cette activité servait de tremplin pour souligner la Journée d’action contre la violence faite aux femmes. En tout, ce sont plus de 200 personnes qui ont mis la main à la pâte pour s’exprimer sur des hoods d’auto. Le support choisi n’a pas de symbolique particulière, sinon souligner l’idée de récupération. « Les capots font office de supports assez grands pour une œuvre collective et les rassembler en grande quantité a quelque chose de monumental », explique Cindy Paquin, animatrice communautaire pour le Centre de femmes.

Au total, dix capots ont été dispersés dans différents établissements du Témiscamingue pour se prêter à la créativité de la population, toutes générations confondues. Le mot d’ordre : « Solidaires entre les générations, faisons partie de la solution ». C’est ainsi que les aînées du Centre Marguerite D’Youville, les enfants de certaines garderies, les écoles secondaires, ainsi que le Centre de femmes du Témiscamingue ont pu, dans un élan commun, exprimer leurs idées et sentiments face à la violence faite aux femmes.

Ce n’est pas la première fois que le Centre de femmes utilise l’art dans une veine collective et sociale. Déjà, pour souligner leurs 20 ans, quatre totems avaient été créés et installés devant le centre. « Ces totems, représentant les quatre points cardinaux, synthétisent l’action de faire le tour de nous-mêmes et de notre territoire pour situer notre importance dans l’univers », souligne Danielle Labrie, également animatrice au Centre de femmes. Plus récemment, une paire de bottes géantes a été réalisée pour la Marche mondiale de la femme.


Un geste créatif qui laisse des traces
La créativité est un moteur important quand on travaille dans un organisme d’intervention sociale et communautaire. Josée Lefebvre, artiste et animatrice, explique que la réalisation d’œuvres collectives développe un véritable sentiment d’appartenance et de fierté pour les personnes qui y participent. « L’œuvre va rester et en plus, elle va s’inscrire dans un circuit artistique avec les sculptures aux entrées de la ville et celles du parc de l’Atelier Cent Pressions. Ça permet aux personnes de s’accomplir à travers leur créativité. Aussi, l’art permet souvent d’aller chercher des mots, des idées qu’on n’arrive pas à exprimer autrement. » Dès que les capots seront vernis, ils seront installés devant le Centre de femmes, sur la rue Notre-Dame-de-Lourdes.


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