Vingt-cinq vedettes, parmi lesquelles Marina Orsini, Fabienne Larouche, Claude Dubois et le trio d’anciens politiciens formant le Club des ex, choisissent des œuvres parmi la riche collection Loto-Québec pour en célébrer le 30e anniversaire. Et qui trouve-t-on parmi les artistes sélectionnés ? L’estampiste régionale Joanne Poitras, choisie au sein d’un inventaire incluant des réalisations de Frédéric Back, Jordi Bonet et Suzor-Côté.

« Être choisie par Robert Charlebois, c’est l’fun ! » se réjouit l’artiste basée à Rouyn-Noranda, à propos de la présence d’une de ses estampes réalisées au début des années 2000 dans cette exposition peu ordinaire. Qui plus est, le célèbre chanteur a eu à défendre son choix lors du vernissage, auquel n’a pu assister Joanne Poitras, qui se promet cependant d’aller visiter l’exposition.

La Collection selon…, présentée jusqu’au 6 décembre à l’Espace création Loto-Québec, semble toutefois davantage mettre l’accent sur ceux qui ont choisi les œuvres plutôt que sur les œuvres elles-mêmes : sur le site Internet de Loto-Québec, on trouve maintes informations sur les vedettes, que l’on remercie de leur participation en versant 5000 $ à l’œuvre de bienfaisance de leur choix, mais nulle part on ne peut lire la liste des artistes participants. « Au fond, le but est d’attirer le regard des gens sur l’art visuel et de faire connaître la collection», explique une Joanne Poitras plus amusée qu’offensée.

ST : Boucler la boucle

Celle qui fait partie de l’atelier Les Mille feuilles voit dans le choix de cette œuvre une coïncidence intéressante : en effet, elle a choisi de revisiter le procédé qui a mené à sa création, soit l’utilisation de fleurs, de la beauté de leurs formes et de leurs textures. Pour ce faire, elle s’est rendue à Belleterre, où on s’affaire à inventorier les fleurs sauvages, qu’on connaît peu malgré leur proximité. « C’est pour moi une façon mettre en lumière le travail des gens de Belleterre, un endroit magnifique. » Elle établit d’ailleurs un parallèle entre l’inventaire de ces petites fleurs et cette volonté de reconnaître la communauté de l’est du Témiscamingue : dans les deux cas, il s’agit de mettre de l’avant une beauté qu’on ne voit pas, pourtant ancrée dans notre réalité. Le fruit de ces travaux devrait être exposé au Fort Témiscamingue dans quelques mois.

Photo: Joanne

Crédit: Noël Neveu


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