Avec une invitation à participer aux dernières Francouvertes, en mars dernier, au Lion d’Or, à Montréal, l’auteure-compositeure-interprète valdorienne, Chantal Archambault, a déjà réussi à faire sa marque sur la scène musicale québécoise. Forte d’expériences aussi emballantes que remarquées, et ce, en quelques mois seulement, elle passe d’artiste de la relève à artiste « émergée », en moins de temps qu’il en faut pour dire «FRIMAT». Mais ses bonheurs ne s’arrêtent pas là…
« Je ne suis pas très à l’aise avec les formules du genre concours », avoue-t-elle d’entrée de jeu. C’est ce qui arrive quand on joue pour son plaisir et celui des autres. Il faut donc oublier d’éventuelles participations aux différents festivals de Granby, Petite-Vallée et compagnie. « On respecte le rythme que l’on s’est donné. Nous n’avons rien à faire de pression supplémentaire », explique Chantal Archambault, avec une voix rieuse.
Malgré cette réserve, celle qui partage la scène avec Olivier Barrette et David Nauss – aussi Dylan Perron, à l’occasion – a non moins suscité des critiques dithyrambiques lors de la dernière édition du FRIMAT (Festival de la relève indépendante musicale en Abitibi et Témiscamingue), tenue dans la région valdorienne en août 2008. Chantal Archambault et ses comparses en sont repartis avec le Prix du public et celui des Meilleurs textes. Rien de moins.
Sans fioritures
La principale intéressée et « coup de coeur » du jury de sélection des Francouvertes 2009 – le concours de l’alternative musicale francophone – garde la tête froide: « On ne fait pas ça pour gagner notre vie, c’est un loisir, un pur plaisir. Ça nous permet avant tout de rencontrer des gens de toute la région, de visiter des endroits extraordinaires. Il n’y a rien de mieux pour la créativité ».
Cette façon simple d’aborder son avenir d’artiste se retrouve au premier plan dans le rendu des chansons qui composent le matériel original de Chantal Archambault. « J’accorde une grande importance à la qualité de la langue. J’aime cependant jouer sur la phonétique des mots pour leur donner une couleur régionale. Notre langue, c’est notre principale richesse. Il me semble primordial d’en élargir l’usage et de la conserver », explique celle qui réussit à créer des images fortes en deux, trois tournures de phrases. Simple, efficace et de toute beauté, comme dirait l’autre.
Mais encore
La présence sur le Web d’une « carte de visite » n’est pas étrangère à la soudaine et non moins évidente popularité de Chantal Archambault. C’est d’ailleurs cette vitrine qui lui a permis d’être remarquée pour les Francouvertes. On y retrouve incidemment le calendrier des prochains spectacles en région pour les semaines à venir.
« Nous avons la liberté de dire oui à ce qui nous intéresse vraiment pour la suite des choses. Nous espérons réaliser un nouvel album à l’automne prochain et continuer de profiter de notre chance », confie-t-elle.
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Malgré son tout relatif succès, Chantal Archambault garde la tête froide : « On ne fait pas ça pour gagner notre vie, c’est un loisir, un pur plaisir. »