La culture western s’impose en Abitibi-Témiscamingue par le nombre important de festivités qui lui sont dédiées chaque été. De l’Abitibi-Ouest au Témiscamingue, nous nous sommes intéressés à trois festivals, afin d’en découvrir le fonctionnement et de tâter le pouls des prochaines activités. Nous avons interrogé Mme Roxanne McKenzie, membre du comité organisateur du Kipawa Country Fest (KCF), Mme Mme Lyne Daoust, membre organisateur du Festival Western de Malartic (FWM) et Mme Audrey Hamelin, coordinatrice du Festival Western de St-Bruno-de-Guigues (FWG).
Le KCF se déroulera du 14 au 16 août prochain, sur le territoire algonquin de Kipawa, à Témiscaming. À sa 8e édition, il est orchestré par un comité égalitaire de cinq femmes, dont Mme McKenzie. Celle-ci nous dépeint un festival à l’ambiance bon enfant, où les festivaliers se sentent bien à l’aise. Le comité est aux petits soins de son public, les autorisant même à camper dans ses locaux et dans les aires de stationnement. En 2014, environ 2000 personnes ont participé au festival. Concernant les choix musicaux, la programmation du festival inclut des artistes régionaux, canadiens ou étasuniens. Il peut s’agir autant de groupes célèbres que de talents émergents. Le comité accorde une importance particulière à la promotion des artistes adolescents, et le public les apprécie énormément. Cet été, c’est la jeune Kira Isabella qui se produira sur la scène de Kipawa. Selon Mme McKenzie, cette artiste s’est déjà taillé une place de célébrité dans le milieu country.
Quant au Festival western de Malartic, sa 17e édition se déroule aux mêmes dates qu’à Kipawa, du 14 au 16 août 2015. Mme Daoust nous explique que ces dates ont été retenues par rapport à la disponibilité du producteur de rodéo, cette activité étant prioritaire dans le cadre de sa programmation. Elle ajoute que le FWM ne cesse de s’agrandir : « Le nombre de festivaliers, au tout début, était de 300. Il y en a eu environ 2000 lors des dernières éditions. Avec l’inauguration récente du stade Osisko, nous nous attendons à avoir 6000 à 7000 festivaliers. » En effet, le nouveau stade de Malartic peut accueillir fièrement les gymkhanas, des compétitions équestres, avec une foultitude de spectateurs. La particularité de cette construction est que ses sièges sont couverts, tandis que le terrain est en plein air. Côté musique, le choix des spectacles cherche à rencontrer les préférences d’un public de tous âges. La sélection des artistes se fait en fonction de la qualité de leur démo et de la variété de leur répertoire. Il dépend aussi du budget du festival qui aurait été augmenté de 65 % par rapport à 2014. Voilà qui semble très prometteur pour les futures éditions.
De son côté, Mme Hamelin nous apprend que les orchestres et rodéos du festival de Guigues font l’objet d’une sélection exigeante, afin d’assurer le succès de l’évènement. « Notre comité privilégie les groupes de musique connus et appréciés du public. Cette année, c’est le musicien Irvin Blais qui est attendu. » Avec sa 34e édition qui se tiendra du 4 au 9 août 2015, le FWG est le doyen des festivals westerns de la région. Mme Hamelin nous confie que son comité est déjà à l’œuvre afin de concevoir une édition mémorable pour la 35e édition en 2016.
Les trois festivals abordés sont en constante expansion, selon les organisateurs interviewés. Toutefois, pour les cowgirls et les cowboys, il n’est pas possible de courir toutes les festivités, étant donné que les KCF et FWM se déroulent simultanément. Il nous a semblé, à ce sujet, que les trois comités sont peu au courant de ce qui se passe du côté des deux autres festivals. Simple questionnement : est-ce que cela aurait des avantages si ces trois beaux festivals se côtoyaient? Par ailleurs, y aurait-il plus de cowgirls que de cowboys? Car les comités organisateurs comportent beaucoup d’organisatrices… « Let’s go girls! » comme le mentionne la chanson de Shania Twain! Il en faut des initiatives pour que la vie soit douce! \