La 14e édition du Festival de la relève indépendante musicale en Abitibi-Témiscamingue (FRIMAT) s’est déroulée du 17 au 21 juillet à Val-d’Or. À la fin de l’événement, la nostalgie imprégnant les festivaliers comblés révélait le bilan rétrospectif positif de cette édition.
À l’image de ce qu’il annonce, le festival a été le porte-étendard d’étonnantes découvertes musicales locales et de frissonnantes performances d’artistes émergents. Malgré tout, l’ambiance était bien loin de la fraîcheur que l’acronyme suggère : c’est un FRIMAT chaleureux qui a accueilli près de 3000 festivaliers pour une expérience artistique complète.
AU-DELÀ DES FRONTIÈRES MUSICALES
L’offre culturelle diversifiée, rassembleuse et inclusive a combiné des activités familiales rafraîchissantes comme le pique-nique musical à des spectacles mémorables en compagnie notamment de Klô Pelgag, Dead Obies, Zach Zoya, Francis Faubert, Antoine Corriveau et Canailles. Baladodiffusions, yoga-spectacle et FMR de nuit (tout aussi festif que sa désormais célèbre guerre de crêpes) se sont glissés parmi la programmation. Le fil conducteur? Une énergie positive contagieuse, des spectacles intimes et des moments surprenants qui créent une recette gagnante.
LES FINALISTES DE LA RELÈVE
Au centre de la mission du FRIMAT, la Vitrine de la relève permet de soutenir les jeunes artistes « enracinés » dans la région ou « exilés », en leur offrant l’occasion de vivre une expérience professionnelle musicale et de soutenir leurs efforts artistiques. Rain Normand a remporté les grands honneurs avec les bourses « Beau à voir » et « Société Saint-Jean-Baptiste ». Break Something et Nomads ont tous deux remporté les prix du public, tandis que Cleõphüzz a obtenu le prix offert par La fabrique culturelle. La bourse FME et le prix « Enracinés » ont été remis à Tito et BanJ.
Ce sont ces gages de qualité, d’originalité, de plaisir et de petites attentions qui enrichissent toute l’année l’offre culturelle valdorienne. L’événement est à peine fini que déjà, la hâte de retomber dans les bras de cet accueillant FRIMAT à l’occasion de sa 15e édition se fait sentir.
VOYAGE ASTRAL AU FMR DE NUIT
Sophie Richard-Ferderber
La thématique spatiale du 14e FRIMAT s’incarnait parfaitement dans l’événement final de sa programmation. Pour une troisième année, le temps d’une nuit, on aurait cru être sur une autre planète. Après le dernier spectacle de fin de soirée, un autobus festif a mené les festivaliers vers le FMR de nuit, hébergé par le complexe culturel de la ville. Ce dernier s’est transformé en un rêve éveillé permettant de sauter d’un monde à l’autre. La bibliothèque était devenue un bar karaoké, le centre d’exposition se déclinait en diverses zones d’immersion artistique et chaque palier était habité par toutes sortes de créatures extraterrestres. Cette douce folie débordait jusque dans la rue alors qu’on croisait un spaghetti à la bolognaise ambulant avant de plonger dans une piscine de toutous. Des pizzas cuites au four ont été servies en attendant le point culminant de la nuit : la guerre de crêpes au pied de l’avion. Aux petites heures, on s’est couchés avec le sourire et on s’est réveillés sans trop savoir si c’était réel ou non.