Pikogan signifie « tente conique » ou « tipi », faisant référence à son histoire. 

En 1956, les conseillers Moïse Kistabish et Noah Kistabish ainsi que le chef Tom Rankin se rendent à Ottawa pour faire l’acquisition des lots 26 et 27 du rang II, canton Dalquier, afin d’y établir la communauté (on ajoutera le lot 25 en 1979 et d’autres lots plus tard). 

Principalement originaires de la région du lac Abitibi, ils choisissent cet emplacement, car il leur permet de se rapprocher du pensionnat indien de Saint-Marc-de-Figuery, qui avait ouvert ses portes le 3 novembre 1955, ainsi que des services dispensés à Amos (le pensionnat sera définitivement fermé en 1974).

C’est en 1964 que leurs familles, ainsi que celle de Charlie Wylde, aménagent dans les premières maisons. Ces nouvelles installations amèneront graduellement à la sédentarisation de ce peuple. 

La construction de l’église Sainte-Catherine débute en 1967. Le père Vincent Cadieux y occupera le poste de curé le plus longtemps. Avec son architecture et son aménagement intérieur particuliers, cette église mérite encore aujourd’hui d’être visitée. 

En 1968-1969, au sous-sol de l’église, une première classe de maternelle reçoit des élèves sous la responsabilité de l’enseignante Molly Mowatt. L’ouverture de l’école Migwan en 1980 permet ensuite d’accueillir les élèves de niveau primaire, ceux du niveau secondaire devant quant à eux fréquenter les écoles d’Amos.

Au fil des années, plusieurs activités sociales, culturelles et sportives se sont développées, dont le célèbre Pow Wow qui est désormais un incontournable. En plus de l’école Migwan, la sécurité (police), la radio communautaire, les services de santé, la résidence pour aînés, le service de garde pour la petite enfance ainsi que plusieurs bâtiments modernes tels que le complexe sportif, le centre de l’interprétation de l’histoire et un hôtel (présentement en construction) se sont ajoutés.

Depuis la fondation de la communauté, les gens de Pikogan (près de 600 habitants) et les gens d’Amos et des environs ont noué de précieux liens. 

Références :

Livre : Amos, ville centenaire 1914-1918

Société d’histoire d’Amos, La Petite Gazette, 2007, p. 38 et 39; 2008, p. 30, 31, 32.


Auteur/trice