Depuis l’adoption d’une première politique culturelle en 1995, le développement culturel de la Ville d’Amos et de la MRC d’Abitibi s’est structuré et le milieu culturel a fait du chemin. Au début des années 2000, plusieurs institutions, encore fortes aujourd’hui, ont été créées. Le Prix reconnaissance Thérèse-Pagé – remis cette année à Sylvie Tremblay pour son implication remarquable dans le milieu culturel amossois – a été instauré, l’improvisation et le théâtre prennent de nouvelles racines, l’art et la culture sont valorisés dans le domaine de l’éducation. Dans la dernière décennie, les acteurs du milieu culturel ont entre autres mis l’accent sur la valorisation de la culture autochtone et l’art public a pris plus d’espace.
C’est le constat qu’on peut lire dans la nouvelle politique culturelle territoriale adoptée récemment par la Ville d’Amos et la MRC d’Abitibi. Cette politique exprime la culture comme reflet de l’identité et veut reconnaître son importance socioéconomique. Elle vise aussi la mise en commun des ressources et des énergies du milieu dans un objectif de croissance. C’est ce qui a mené à la création d’un poste d’agente de développement en loisir et culture.
En poste depuis quelques mois, Valérie Castonguay remplit un mandat relativement large. Elle planche sur l’échéancier d’un plan d’action comprenant une vingtaine d’éléments à mettre en œuvre pour 2021, dont l’élaboration d’un agenda territorial culturel. Elle apporte aussi un soutien spontané aux organismes culturels, par exemple en répondant à leurs questions lors d’appels de projets. La ressource est appréciée du milieu et facilite la tâche des différents acteurs.
Le travail de Mme Castonguay permet aussi de faire des ponts : « En travaillant avec les différents agents de développement locaux, on communique davantage sur leurs initiatives. Une initiative dans une municipalité peut être intéressante dans une autre. C’est un partage de connaissance que mon rôle permet. C’est d’unir les gens dans leurs projets et dans leurs initiatives. »
Mario Brunet, conseiller à la Ville d’Amos responsable des dossiers de l’art, de la culture et du patrimoine, abonde dans le même sens : « On a des infrastructures de qualité à Amos dont les gens de la MRC se servent actuellement. Il est question du partage de ressources, d’informations et d’équipements et il faut trouver une façon de les mettre à la disposition de tout le monde. »
Il y a espoir que cette mise en commun permette de mieux couvrir le territoire et d’offrir un meilleur accès à la culture.