Reconnu pour ses sentiers aux points d’intérêt grandioses, son prêt-à-camper miraculé des feux de forêt de 2019 et sa mise en valeur du patrimoine, le parc national d’Opémican, au Témiscamingue, offre aussi un terrain de jeu et d’expédition immense pour les adeptes de canot et de kayak.
Récit d’une fin de semaine de kayak-camping sur le lac Kipawa.
JOUR 1
Le parcours des îles peut commencer à l’accueil de Laniel ou à la baie Dorval. Comme on annonçait des risques d’orage toute la journée, je suis partie de la baie Dorval, plus abritée des vents et me permettant de rester plus près des rives. Il pleuvait, les mouches et les maringouins étaient voraces, et la baie, un secteur de villégiature assez dense. Malgré tout, je pouvais déjà apprécier la richesse de la forêt, le chant des oiseaux et l’air embaumant le conifère. Après 30 minutes à pagayer, j’avais laissé les habitations derrière moi… et le tonnerre se rapprochait. Par deux fois, j’ai dû m’arrêter sur la berge pour attendre que le temps se calme. L’orage est finalement passé plus loin et j’ai atteint mon site de camping (une île à moi toute seule!) vers midi. Par un heureux hasard, la pluie a cessé le temps que je monte ma tente. Elle n’a pas tardé à reprendre de plus belle. J’en ai profité pour dîner et faire une sieste. Quelques heures plus tard, la pluie a cessé, pour de bon cette fois. J’ai repris mon kayak allégé pour aller faire le tour de la plus grosse des îles du Sandy Portage. Je n’ai pas regretté l’effort que ça m’avait demandé. Le paysage, avec ses myriades d’îles, était magnifique, et constamment renouvelé. Au détour d’une baie, j’ai surpris une mère orignal avec son petit. Plus loin, l’île exposait ses falaises et leurs nids de rapace. Peu avant mon retour au camp, le ciel s’est dégagé, et j’ai pu apprécier la vue, littéralement sous un éclairage nouveau, baignée de lumière, jusqu’au coucher du soleil.
JOUR 2
La journée s’annonçait extrêmement chaude. Je suis partie du camp à 8 h 30 pour aller faire le tour de l’île aux Fraises. Le paysage s’ouvrait sur de plus grandes étendues d’eau et me laissait méditative. J’étais contente de faire cette section du parcours alors qu’il n’y avait ni vent ni vagues. Les eaux claires m’ont laissée apercevoir un poisson. J’étais de retour au camp après 2 h 30. Le soleil plombait, et mes muscles commençaient à ressentir cette première sortie en kayak de l’année. J’ai donc décidé de rentrer sans faire de détour par la plage de la pointe aux Sables. Ce sera pour une prochaine fois… car j’ai bien envie d’y retourner et faire un trajet de trois jours jusqu’au lac Long!
Si vous préférez les petites balades sur l’eau, sachez que vous n’êtes pas en reste et que le secteur de la pointe Opémican est bien adapté pour les familles, les novices et la navigation de plaisance. Et si vous préférez garder les pieds sur terre, mais avez déjà fait le tour de tous les sentiers, surveillez les développements du parc dans les prochaines années… ceux-ci ne devraient pas vous décevoir!