ANDRÉE-ANNE MAINVILLE, EN PARTENARIAT AVEC TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
Né à Amos et bien enraciné à Rouyn-Noranda, Martin Guérin fait partie des figures incontournables du cinéma en Abitibi-Témiscamingue. Réalisateur, enseignant et passionné de culture, depuis plus de vingt-cinq ans, il consacre sa carrière à faire rayonner le septième art. Aujourd’hui affairé à la production d’un nouveau film, il poursuit cette même mission : créer, partager et transmettre.

UNE PASSION QUI TRANSCENDE L’ENSEIGNEMENT
Depuis 2000, Martin enseigne le cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue où il contribue, avec trois autres collègues passionnées, à former la nouvelle génération de créateurs et de techniciens de la région. Pour lui, l’enseignement est bien plus qu’une vocation, c’est une responsabilité culturelle.
« Je tends à redonner ce qui m’a été donné quand moi-même j’étais étudiant », confie Martin. Il parle de son travail avec cœur et conviction, conscient du rôle pivot, parfois sous-estimé, que joue le département de cinéma du Cégep dans le développement culturel régional. Ses plus grandes fiertés? Voir ses étudiants devenir à leur tour des acteurs du milieu culturel témiscabitibien, qu’ils soient devant ou derrière la caméra, sur scène ou au sein d’organismes artistiques. Une flamme encore bien vive brille dans son regard de pédagogue!

LA MÉMOIRE COLLECTIVE QUÉBÉCOISE
Son prochain projet, déjà bien amorcé, sera un documentaire consacré au groupe punk engagé Vulgaires Machins. Grâce à un accès inédit aux archives personnelles du groupe comprenant des dessins, des textes manuscrits, des enregistrements et bien d’autres éléments, il souhait revisiter son parcours. Il vise également à l’ancrer dans le Québec contemporain postréférendaire en posant un regard sur les mutations culturelles et sociales des trente dernières années à travers le prisme du groupe, une approche qui saura rassembler les fans de Compter les corps comme les curieux du patrimoine québécois. Qui plus est, quatre de ses anciens étudiants travaillent actuellement avec lui sur ce beau projet.

L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE EN FILIGRANE
Lorsqu’on aborde l’influence du territoire dans sa démarche artistique, Martin explique que, bien que ses films ne portent pas directement sur l’Abitibi-Témiscamingue, ils sont profondément imprégnés par celle-ci. Le territoire s’exprime moins dans les sujets qu’à travers la façon de créer : les collaborations locales, la sensibilité partagée, l’énergie du milieu. Même si rien, à première vue, ne relie son prochain film à l’Abitibi-Témiscamingue, il en porte pourtant la trace : celle d’une création née ici, du tournage au montage, en passant par la conception visuelle.
UNE CARRIÈRE AUX MULTIPLES FACETTES
À l’approche de sa retraite du monde de l’enseignement, Martin amorce une introspection et porte un regard critique sur l’ensemble de son parcours professionnel. Après la réalisation, l’enseignement et une chronique à la radio, il boucle presque un 360 dans le domaine du cinéma. Cette réflexion l’amène à reconnaître qu’une dimension demeure à explorer. C’est autour de cette idée que germe l’embryon d’un projet prometteur relié à l’écriture. Animé par une passion constante pour la culture et le cinéma, qui sont de véritables moteurs dans sa vie, il tient à entretenir ce lien avec la création artistique, peu importe les projets ou les chemins qui s’offriront à lui. Attentif à la puissance du cinéma pour raconter le monde, il n’en est certainement pas à son dernier projet.