CHRISTIAN VILLENEUVE 

C’est le 3 juillet dernier, à L’accalmie chez Juliette de La Sarre, que s’est déroulé le lancement du tout premier recueil de poésie de Jessy Perreault, Jes Per de son nom d’auteure. Des membres de sa famille, des amis et des collègues de travail ont ainsi pu découvrir, en primeur, l’ouvrage Que tombent les épines de ta rose.  

Photographe : Jacob Poirier

UNE ENFANCE DIFFICILE 

Jessy Perreault est originaire de La Sarre. Mère d’un garçon de 16 ans et d’une fille de 18 ans, elle travaille à l’hôpital comme technicienne en imagerie médicale. Enfant sandwich d’une fratrie de trois enfants, elle a vécu une enfance difficile, marquée par le divorce de ses parents. L’enfant qu’elle était a subi l’absence et un manque d’amour parental. Ces blessures profondes ont laissé des traces et causé un trouble d’anxiété généralisée et une dépression à long terme, appelée dysthymie. Ces deux troubles de l’humeur ont toujours teinté ses réactions aux épreuves qu’elle rencontrait. Or, d’aussi loin qu’elle se souvienne, en situation de tristesse, de mal-être ou de souffrance, son échappatoire a toujours été l’écriture. Plus spécifiquement, une poésie toujours profonde et sombre. 

LE CHOIX D’UN ÉDITEUR 

Avec les années, Jessy avait accumulé plusieurs textes, tantôt éparpillés et cachés dans sa table de chevet, tantôt regroupés dans des cahiers. C’est l’œil curieux d’une personne proche qui lui a fait prendre conscience de la profondeur de ses poèmes, que ses mots pouvaient résonner chez d’autres personnes et qu’elle devait maintenant oser l’expérience de l’édition pour partager ces textes libérateurs. Amoureuse de la langue et de la poésie française, l’auteure se tourne alors vers une dizaine de maisons d’édition de France. À sa grande surprise, une demi-douzaine d’entre elles souhaitent lui offrir un contrat. Elle choisit finalement les Éditions Amalthée pour la raison fort pratique que cette maison a aussi pignon sur rue à Montréal.  

Photographe : Jacob Poirier

ÉCRIRE POUR GUÉRIR 

En lisant le recueil, on est frappé par la douleur à la source des textes de l’auteure. Ses poèmes, rédigés pour la majorité entre l’enfance et l’âge de 35 ans, témoignent d’une partie sombre de sa vie. Même en écrivant, Jessy pouvait sentir ses idées noires la hanter, son anxiété et ses doutes tenter de saboter sa créativité, d’où certains contrastes dans ses métaphores. Autant sa vie est écorchée dans son écriture, autant Jes Per a été surprise, elle-même, de la profondeur de ses écrits. C’est lors de son lancement qu’elle a réalisé à quel point ses textes personnels étaient un dévoilement et une extériorisation. Cette première publication lui a donné confiance en elle. Celle qui a cherché l’amour toute sa vie, sans jamais le sentir, souhaite désormais pouvoir donner de l’espoir à d’autres personnes, leur permettre de rêver. « Quand on accomplit une chose, on peut en accomplir d’autres », me disait-elle, avec une vivacité et une énergie bien loin de la tristesse qui émane de plusieurs de ses poèmes. Son message est clair : faire vibrer d’autres gens en donnant l’espoir qu’on peut s’en sortir. Jessy pense que si elle a réussi à le faire, n’importe qui peut le faire. Selon elle, son livre en est la preuve. Pour elle, c’est une gouttelette de rêve dans la vie des autres. 

Le recueil Que tombent les épines de ta rose, est disponible en Europe et au Québec. Consultez votre librairie préférée pour vous le procurer! 

Photographe : Jacob Poirier

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