Nichée au cœur de l’Abitibi-Témiscamingue, à Saint-Marc-de-Figuery, la Miellerie de la Grande Ourse se distingue par le dynamisme culturel que son directeur passionné, David Ouellet, lui insuffle. Cette année, safaris apicoles, formations d’initiation à l’apiculture et spectacles musicaux y sont à l’honneur.

« Au Québec, des visites dans des entreprises apicoles, ça existe déjà. Les gens peuvent voir, à travers d’une fenêtre avec un moustiquaire, un apiculteur qui ouvre des ruches. Ce que nous avons fait, et qui est unique, c’est qu’au lieu de montrer la ruche au visiteur, on l’amène en plein cœur du rucher », précise David Ouellet. Il offre même aux plus courageux la possibilité de louer un habit d’apiculteur pour explorer le rucher à pied… et ainsi permettre une interaction plus intime avec les abeilles.

Chaque année, le propriétaire offre une ou deux formations d’initiation à l’apiculture, surtout à des gens qui veulent quelques ruches pour répondre à leurs besoins personnels en miel. « Ils se rendent compte assez vite qu’une ruche, ça fournit beaucoup de miel! Ça fournit plus de miel qu’on est capables d’en manger dans une année. Ils en donnent à des amis, à de la famille. » Lorsqu’on lui demande si cela le stresse de former sa future compétition, David Ouellet répond sans hésiter : « Aucunement. On dynamise le secteur apicole, on crée une demande et on fait de l’occupation de territoire. C’est ce qui est trippant! »

Une nouveauté cet été, la Miellerie innove en lançant la diffusion de spectacles à sa buvette, créant ainsi un espace culturel vibrant. « Ç’a toujours été mon but d’offrir des shows à la buvette : créer un lieu de rassemblement, un lieu de diffusion de la culture, que le monde vienne sur place et qu’il passe du bon temps ici. » La Miellerie de la Grande Ourse travaille d’ailleurs à l’expansion de ses locaux pour y ajouter des modules de jeux. L’objectif est de rendre l’endroit parfaitement convivial pour les familles. « Ce qu’on veut, c’est que les familles puissent se rencontrer sur place, prendre un verre, pendant que les enfants jouent en sécurité juste à côté. », affirme David Ouellet.

Celui qui a développé une offre unique de produits du terroir est fier de son autonomie et de sa débrouillardise. S’il a retenu, au départ du projet, les services de consultants pour l’aider à dresser les listes d’achats de matériel pour la cuverie, David Ouellet avoue que « son processus est totalement autonome : c’est moi qui, sur le tas, autodidacte, ai développé toutes les recettes de cocktails ». Aux hydromels, gins et eaux-de-vie s’ajoutent cette année trois prêts à boire inspirés des cocktails phares de la buvette, ainsi que deux hydromels secs, « pas du tout sucrés, un peu comme le vin. Ce sont des produits que j’aurais partis en premier si c’était juste de moi, mais je voulais être sûr d’aller chercher un plus grand public. C’est un produit qui fonctionne très bien, je suis agréablement surpris de voir à quel point la population était rendue là, même si c’est un produit un peu plus niché! »


Auteur/trice

Claudia Caron est détentrice d’un baccalauréat en études littéraires ainsi que d’une maîtrise en littérature et arts de l’écran, qu’elle a complétés à l’Université Laval. Elle fut l’instigatrice et la directrice éditoriale de Bleu panache, feu la revue numérique de création littéraire en Abitibi-Témiscamingue associée à L’Indice bohémien. L’art et la création étant au cœur de ses intérêts, Claudia porte plusieurs chapeaux au quotidien. Elle œuvre ponctuellement comme scénariste et comme artiste peintre. Au cours de sa carrière d’autrice émergente, elle a notamment obtenu des bourses du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, de Première Ovation, ainsi que remporté le prix de Poésie Rolande-Gauvin. Son projet de série télé Polycule a récemment obtenu l’appui du Programme d’aide à l’exportation de Québecor, au nom des productions Fair-Play. Elle habite à Amos.