Noël et le jour de l’An arrivent à grands pas bruyants, et quiconque évoque cette période de festivités fait aussi allusion aux rassemblements familiaux, réunions d’amis et célébrations diverses qui justifient l’appellation d’origine contrôlée « Temps des Fêtes ». Un bon exemple de ce genre de retrouvailles festives se déroulera le 28 décembre prochain dans l’ambiance chaleureuse du Cabaret de la dernière chance, alors que le Rouynorandien Philippe B sera en spectacle.
Bien qu’il ait quitté la région il y a une quinzaine d’années, Philippe B reste somme toute présent chez nous, que ce soit physiquement ou spirituellement. En effet, on a pu le voir en spectacle à quelques reprises depuis qu’il a entamé sa carrière solo avec son album éponyme, notamment à l’occasion du Festival de musique émergente (2005 et 2008) ou encore en tant que porte-parole du concours du Festival de la relève indépendante musicale en Abitibi-Témiscamingue (FRIMAT, en 2007).
De même, un parfum d’Abitibi- Témiscamingue s’échappe de certaines de ses chansons. Celui qui relatait ses « 22 heures sur la 117 » à l’époque de son défunt groupe Gwenwed parsème d’allu-sions à la région ses chansons imagées, instantanés touchants et sincères de quotidien poétisé. Ainsi, il raconte l’histoire d’amants isolés dans Les prisonniers du Lac Dufault; il relate les 400 coups d’adolescents dans la forêt enchantée et sur la presqu’île (du lac Osisko ?) dans Archipels; il laisse tomber qu’il irait bien faire un tour à Poularies dans Je n’irai pas à Bilbao; il évoque une chevauchée à dos de ruminant dans Laurence d’Abitibi. Mais il sait aussi nous amener ailleurs, nous faisant redouter de visiter pour vrai la capitale de la Pennsylvanie tant le périple qu’il nous propose dans la chanson Philadelphie est paisible et évocateur, et nous trimballant jusqu’au New Jersey, parfois à la poursuite de personnages semblant sortis d’un album de Lucky Luke.
Bref, quelqu’un qu’on ne voit pas souvent, mais qu’on reconnaît tout de suite, qui a plein de choses à nous raconter, de souvenirs à ressasser, voire de nouvelles (chansons) à nous apprendre : pas de doutes, le temps des Fêtes est à nos portes.