Le nom The Album Leaf a été emprunté d’une œuvre de Frédéric Chopin, Klavierstuck en mi majeur pour piano « Albumblatt » (moi non plus, ça me dit rien, mais avouez que j’ai l’air intelligent en écrivant ça dans une critique). The Album Leaf, bien que ça semble être un groupe, est plutôt un organisme unicellulaire. En fait, c’est le projet solo d’un mec, Jimmy LaValle, né Californien, qui vivote entre son pays d’origine et l’Islande. C’est d’ailleurs en ce second lieu qu’il s’est acoquiné avec le mythique groupe islandais Sigur Ròs, faisant même régulièrement leur première partie à ses débuts en 1999. Il a aussi enregistré son troisième album, sorti en 2004, dans la non moins mythique piscine-studio d’enregistrement du groupe. The Album Leaf fait dans le post-rock imprégné de musique électronique minimale, de sons ambiants et sous l’influence de la formation classique de LaValle. Ayant l’habitude de jouer tous les instruments lui-même, LaValle a fait volte-face sur A Chorus of Storytellers en invitant ses musiciens de tournée à jouer avec lui en studio. Cet album a le grand mérite de nous transporter ailleurs, dans une ambiance folk et futuriste, planante, apaisante, mélancolique et sereine à la fois. L’orchestration est bien ficelée, avec des mix de violons, guitares, synthés, échantillonnage minimal, sur un fond percussif. Une œuvre à découvrir.
4/5