Certains l’ont connu comme professeur d’arts plastiques à la polyvalente de Val-d’Or, où il a enseigné pendant 33 ans. Diplômé en design d’intérieur, il a cependant choisi d’exercer un autre métier. Mais sa véritable passion, il la vit depuis bientôt 40 ans, c’est celle de travailler la matière pour en fabriquer des sculptures et des bijoux.
« J’espère ne pas vous décevoir, dit-il d’emblée, mais je ne travaille pas l’or. Je ne suis pas un joaillier dans le pur sens du terme. » Il n’en reste pas moins que les matériaux de prédilection de Jacques Gamache sont aussi nobles, et lorsqu’il en parle, on devine une passion sans limite pour cette matière vivante que sont les bois précieux. Ébène de Madagascar ou des Philippines, palissandre du Brésil ou de l’Inde; certains de ces bois, comme l’ivoire rose, sont si rares et précieux qu’ils sont vendus au gramme ! Fidèle à sa nature végétale, le bois se décline en une multitude de teintes et de subtilités qui sont chaque fois une découverte pour celui qui le transforme. Certains bois, lorsqu’ils sont travaillés, sentent même la vanille.
Jacques Gamache s’approvisionne principalement chez un fournisseur québécois, mais s’aventure parfois jusqu’en Europe pour dénicher des matériaux rares. Il lui est même arrivé de travailler l’ivoire véritable, mais la lourdeur des démarches douanières pour y arriver l’ont fait se tourner vers des choix plus simples et tout aussi beaux : bois de serpent, noix de tagua, etc. « Ce sont l’Afrique et le Brésil qui fournissent au monde entier les plus belles essences de bois précieux », raconte l’artiste. De ces bois rares, Jacques Gamache en fait des pendentifs, des boucles d’oreilles et des bagues. Il lui arrive aussi d’en tirer des bracelets ou des couteaux sculptures. On trouve d’ailleurs ses créations dans près d’une vingtaine de pays à l’heure actuelle.
Décembre 2010 / Janvier 2011