Fort de multiples aventures vécues en voyage et de différentes expériences de vie, Nicolas Lauzon nous offre son premier recueil de poésie, Géographie de l’ordinaire, une exploration des liens qui nous unissent au territoire et des profondeurs du quotidien.
Planter des arbres en Colombie-Britannique et en Abitibi, enseigner l’anglais à Blanc-Sablon et à Rouyn-Noranda, et travailler pour l’organisme Enfants d’ici ou d’ailleurs en Afrique : ce n’est là qu’un aperçu du bagage de Nicolas Lauzon. Ses carnets de voyage s’accumulent durant 10 ans, tant et si bien que sa douce lui lance un jour l’idée d’en faire un livre. À la recherche d’un second avis, Nicolas se tourne vers son ami Stéphane Dupuy, de la Librairie En marge, qui l’encourage à son tour à tenter l’aventure de la publication. Une autre amie, Hélène Bacquet, l’aide ensuite à structurer ses textes, desquels deux thèmes se démarquent particulièrement : le territoire et le quotidien. La poésie, déjà bien présente, n’a plus qu’à être épurée et remaniée. Puis le beau rêve se réalise : les Éditions du passage contactent le Rouynorandien pour publier son oeuvre.
Quand le pays colore les jours
« Je voulais rassembler des poèmes qui témoignent de la beauté des petites choses, trouver de la poésie dans les creux de vague », explique Nicolas, lorsqu’interrogé sur son usage du thème du quotidien. « La routine du père de famille, du mari, ou de l’amoureux, avec toutes les beautés et tous les coups bas qu’elle implique, m’inspire beaucoup. » Sa poésie se veut donc accessible, touchant à des thèmes universels et profondément humains.
En parlant du territoire, il ajoute : « L’aspect nordique de ces lieux [Abitibi et Basse-Côte-Nord], l’immensité du décor et l’isolement qu’ils entraînent donnent une teinte ou une ambiance à l’ordinaire des jours. Le territoire réel, selon moi, influence beaucoup les états d’âme. Je ne suis pas triste ou amoureux de la même façon dans une forêt d’épinette qu’au bord de la mer. Disons que la géographie extérieure et mes territoires intérieurs se renvoient la balle. »
Et qu’en est-il de l’influence des rencontres sur sa plume? « Le territoire n’est pas juste parcouru, il est aussi occupé, explique le poète. C’est pourquoi les gens qui l’habitent comme le chasseur de phoque, le trappeur ou le maître de poste occupent une place importante dans mon écriture. Certaines personnes, à mes yeux, sont des poèmes sur deux pattes. »
Géographie de l’ordinaire sera lancé en mars à Montréal, en même temps que les recueils de deux autres poètes, Lili Côté et Linda Brousseau. Un second lancement est prévu quelque temps après, à Rouyn-Noranda cette fois, à la Librairie En marge.