Pour la cinquième édition consécutive, le Festival de contes et légendes en AbitibiTémiscamingue inclura dans sa programmation la soirée ciné/conté, le jeudi 19 mai, au cinéma Capitol de Val-d’Or. Cette activité à succès fait le bonheur du public mais fait aussi vivre une expérience hors du commun aux conteurs et conteuses, ainsi qu’aux cinéastes participants.
Contrairement aux éditions précédentes, les noms des créateurs et créatrices ont été dévoilés en même temps que la programmation. Dans le coin gauche, les conteurs et conteuses : Luigi Rignanese, Philippe Sizaire, Margot Lemire, Pascal Misturu Guéran, Lucie Bisson, Toumani Kouyate et Robert Seven-Crows Bourdon. Dans le coin droit, les cinéastes : Cédric Corbeil, France Gaudreault, Sylvain Noël, Sylvie Villeneuve, François Jalbert, Jean-Robert Simard. En février dernier, les cinéastes ont reçu un conte écrit d’une main inconnue et ont eu comme mission de réaliser un court métrage de huit minutes pour illustrer l’histoire qui leur a été attribuée. Personne ne sait à qui il ou elle est jumelé et la première rencontre aura lieu la journée même de la projection.
« L’imaginaire à son summum », scande France Gaudreault pour décrire son expérience de la soirée ciné/conté. La présidente du conseil d’administration du Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue, aussi cinéaste, en sera à sa 3e participation à l’activité. L’an passé, elle avait été associée au conteur Victor Cova Correa, qui avait été grandement surpris de son montage. Pour France Gaudreault, ce qui rend l’aventure aussi surréaliste, c’est qu’il n’existe aucun repère pour voir l’imaginaire des autres.
Quant au Valdorien Cédric Corbeil, il en sera à sa première expérience de la soirée ciné/conté comme cinéaste. Il a hérité d’un conte qui lui impose plusieurs contraintes. « J’ai lu le conte une première fois et je suis resté environ un mois sans le relire. J’avais trop d’interrogations à savoir si j’allais relever ce grand défi », témoigne-t-il. Pour Cédric Corbeil, ce jumelage est une formule intéressante tant pour un conteur, qui voit son imaginaire à travers les images d’un autre, que pour les gens de cinéma, qui y trouvent une occasion de se lancer dans la réalisation de films plus expérimentaux.