Être danseuse professionnelle en région est un défi que Sylvie Richard relève avec bonheur, un projet après l’autre. Contrairement aux danseurs des grands centres qui se spécialisent davantage, la chorégraphe varie ses expériences, que ce soit avec les Artistes du cœur, le Festival des Guitares du Monde ou Marco Calliari. Audacieuse et passionnée, elle s’affaire maintenant à enseigner la danse aux élèves de l’École du milieu.
Le 31 mai prochain, six élèves de l’École du milieu donneront un spectacle comprenant de la danse orientale, du reggaeton et de la salsa. Elles ont une certaine latitude pour la création, tant sur le plan des mouvements que des costumes. Ce faisant, elles apprennent à exprimer leurs goûts, à affirmer leurs idées et à écouter les autres.
Un groupe de filles énergiques travaillent leurs mouvements de danse orientale dans leur local de pratique. Certaines disent n’avoir jamais eu l’occasion de danser avant ce projet, qui s’avère donc une initiation de choix pour elles. « On est chanceuses d’avoir ces cours gratuitement! », s’enthousiasme une élève. Ainsi, elles ont pu apprendre différents styles de danse et la façon de compter les temps d’une musique. « Depuis que je fais de la danse, je suis plus en forme et j’ai développé ma concentration. », constate une autre élève. Danser leur a permis de se défouler, de rire et d’avoir du plaisir ensemble.
Qui apprend de qui?
« Travailler avec ces jeunes requiert une approche moins académique. Ça demande de la souplesse, de l’écoute et c’est très enrichissant. », affirme Mme Richard. La chorégraphe s’est investie dans ce projet, car elle se sent interpellée par ce qui sort des standards et aime qu’il n’y ait pas de faux-semblants. Si ce qu’elle propose ne plaît pas, ses élèves le lui feront savoir rapidement et elle leur demandera de trouver une alternative. Mme Richard affirme apprendre à travers ses élèves, en développant de nouvelles façons de faire et en s’adaptant régulièrement.
Si la danse demande une bonne dose d’humilité et de persévérance, elle apporte en retour une certaine confiance en soi. Réussir un mouvement est une petite victoire permettant de se réaliser. « Il faut être patient, compréhensif envers soi-même et les autres lorsqu’on danse. », rappelle Mme Richard. Elle constate également qu’au fur et à mesure que le spectacle se rapproche, ses élèves s’approprient de plus en plus le projet et développent une belle entraide.