Formé en 1994, Neuraxis figure parmi les vétérans de la scène québécoise de métal extrême. Cependant, le quatuor montréalais ne compte plus aucun membre original. Asylon est une première offrande en trois ans et un sixième album studio en carrière. The Thin Line Between (Prosthetic Records, 2008) m’avait laissé sur mon appétit pour différentes raisons, dont une absence marquée de moments mémorables. Fidèle à ses habitudes, Neuraxis revient avec un death métal technique qui incorpore mélodies et passages plus inspirés par le thrash métal des années 90, grâce au travail à la guitare de Robin Milley. Si les blast beats se font parfois entendre (voir By the Flesh), ils ne sont pas monnaie courante ici. Toutefois, le groupe a vraiment réussi à pondre plusieurs passages remarquables et le vocal d’Alex Leblanc est vraiment au point. Certains ont évoqué des parallèles avec Suffocation; musicalement, et je suis obligé d’être d’accord, surtout pendant les nombreux moments où l’on hoche machinalement de la tête. Je crois sincèrement que cet album est celui qui se rapproche le plus de Truth Beyond, la pièce maîtresse de la discographie de Neuraxis. C’est brutal, technique, mélodique et la réalisation, signée Chris Donaldson, est impeccable.
4/5