Le groupe breton Yelle avait lancé sa carrière internationale avec la reprise d’À cause des garçons en 2007. L’album Pop-up alliant électro-pop, paroles crues en français, légèreté et humour avait alors reçu un bel accueil. Safari Disco Club souffre de la comparaison avec les débuts du trio composé de DJ GrandMarnier (Jean-François Perrier), Tepr (Tanguy Destable) et de la chanteuse Julie Budet. Ce deuxième album s’avère plus tranquille et moins convaincant. Des pièces dansantes subsistent, mais certaines s’étirent un peu ou souffrent d’une surdose d’effets sonores. Cependant, les irréductibles fans devraient apprécier plusieurs pièces et se réjouir des théâtraux vidéoclips disponibles : Safari Disco Club (rythme accrocheur à la Mia) et La musique (planante, collage de vedettes diverses qu’on s’amuse à repérer). L’amour et ses complications ainsi que la sexualité sont des thèmes récurrents. Yelle parle aussi des plaisirs de l’adulescence (Comme un enfant), du fait d’aller de l’avant (Le grand saut), du besoin de changer d’air (Mon pays), de l’importance de faire ce qu’on aime (C’est pas une vie : « Quitte à choisir, choisir sa vie/Papillon de nuit ou simple fourmi ») et même de l’acceptation de la fin du monde (S’éteint le soleil). Plusieurs écoutes sont requises et il faut accepter que, quoique bien tourné, cela reste de la pop bonbon, portée par une voix aigüe et racoleuse pour le meilleur et pour le pire. Yelle fait la première partie de Katy Perry en Angleterre, ne l’oublions pas…

3/5


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