Le 1er juin dernier, Gérard Bryselbout, directeur technique respecté du Théâtre du cuivre, prenait sa retraite. Voici un touchant hommage que lui a rendu son employeur de toujours, et que l’Indice bohémien a jugé bon de reproduire intégralement.
Gérard a débuté en septembre 1969, en tant que placier à temps partiel, sous la gouverne de son père Henri Bryselbout, premier directeur du Théâtre du cuivre. Les trois années suivantes, conjuguant Cégep et travail, Gérard touche à tout : accueil, billetterie, restauration, projection, technique de scène et bien d’autres tâches!
À la fin de ses études collégiales, en 1973, il travaille aux communications pour les Jeux du Québec, mais en gravitant toujours dans les coulisses du Théâtre du
cuivre. Nouveau défi pour lui durant ce même été, il est engagé, toujours par la Ville de Rouyn-Noranda, comme releveur de compteur d’eau.
Mais bien vite, sa passion le rappelle à l’ordre et dès septembre, il retourne comme technicien au Théâtre… durant un an. L’architecture l’intrigue, il part donc en Europe, Strasbourg plus précisément, pour y étudier cet art. Mais encore là, sa passion le ramène dans les coulisses du Théâtre l’année suivante.
En septembre 1975, Gérard obtient officiellement un poste permanent à titre de technicien-opérateur au Théâtre du cuivre. Or, depuis, il voit, monte et démonte une quantité incalculable de spectacles, il fait la rencontre de grands noms, tels les Moustaki, Ferré, Sol et Bécaud, se lie d’amitié avec les artisans du milieu, à l’arrière scène et sur scène, musiciens, chanteurs et comédiens. Il participe à la pré-production du tout premier spectacle de Céline Dion, fait des grandes découvertes autant au plan artistique qu’humain. Spectacles, festivals, événements, locations, cinémas, tout y passe, et ce, toujours avec le même souci, soit de présenter au public un moment de grande qualité, un moment magique!
En septembre 1989, sa passion l’amène à sillonner les routes du Québec. Lui qui habituellement reçoit les équipes de tournées, prend part à la tournée « Bonjour Broadway » de la compagnie Les Tournées Jean Duceppe, aux côtés des Jean Duceppe, Michel Dumont, Rita Lafontaine, Louise Turcot et bien d’autres. Une belle aventure qui lui permet de voir l’autre côté du métier. Ce moment privilégié prend fin en décembre de la même année, et c’est le retour au bercail pour ce fervent technicien.
Au fil des ans, Gérard s’est entouré d’une solide équipe de techniciens, appréciés de toute l’industrie artistique. Par son professionnalisme, son dévouement, et toujours cette flamme, il a su transmettre cette passion aux gens qu’il a côtoyés, donnant envie à certains de partir étudier pour en faire un métier, à d’autres, l’étincelle du désir de bien servir ce milieu… et même de préparer la relève, en la personne de monsieur Barnabé Pomerleau… Chapeau Gérard! Bienvenue Barnabé!
Grand passionné, homme de cœur, gars d’équipe, collègue extraordinaire, on pourrait en dire encore bien long, mais si on ne devait dire qu’une seule chose, eh bien : Gérard Bryselbout a le Théâtre du cuivre tatoué au cœur! Trente-six ans officiellement, 41 ans au total… un bel exploit!
C’est avec un pincement au cœur, mais une grande fierté d’avoir côtoyé cet homme, qu’aujourd’hui nous lui souhaitons : BONNE RETRAITE GÉRARD!
Louise Jacques, agente de
communication, Théâtre du cuivre