Après avoir fait sa marque en 2009 avec le moyen-métrage L’or blanc portant sur le milieu interlope valdorien, Jonathan Levert lancera cet automne son premier long-métrage à saveur de dépaysements et de grands espaces : La route de l’ouest. Son « roadmovie » documentaire risque d’en faire rêver plus d’un et de rendre nostalgiques
plusieurs autres.
Cet eldorado qu’est la Colombie Britannique fascine les jeunes Québécois et c’est sur ce phénomène que s’est penché le Valdorien dans La route de l’ouest. « Moi j’y suis allé trois fois en 1998, 1999 et en 2001 pour changer d’air, changer mes habitudes de vie et couper des ponts qui n’étaient pas sains pour moi. Je me souviens que ça m’avait beaucoup marqué », témoigne Jonathan. L’expérience du voyage, le changement culturel, la barrière de la langue, le fait d’être étranger dans son propre pays et le rassemblement de Québécois à l’extérieur de la province sont tous des angles qui seront explorés dans ce film, à travers trois personnages principaux, du débutant au plus expérimenté.
Le film est d’autant plus un produit régional qu’il intègre la participation de Justin St-Pierre, Jasmin Depont et Chantal Archambault à la bande sonore. « Je trouve ça important d’impliquer des gens de l’Abitibi. Je suis toujours resté proche de mes racines », explique le réalisateur.
La route de Jonathan Levert
En 2008, le jeune cinéaste a fondé sa boîte de production vidéo, Image Nomade Production. Au cours des dernières années, la productionde vidéos corporatifs et de vidéoclips lui a permis de gagner sa vie avec sa caméra. « Ce n’est pas toujours évident de faire du cinéma indépendant, financièrement et émotionnellement avec tout le stress… », partage-t-il. Néanmoins, certaines organisations semblent trouver les initiatives de Jonathan Levert et de Image Nomade Production intéressantes puisqu’elles acceptent de s’associer à ses projets. Pour La route de l’ouest, bien qu’il ait financé le documentaire à 90 %, Jonathan Levert a bénéficié de quelques dollars de financement de la part de Jeunes volontaires et de PRIM (Productions Réalisation Indépendantes de Montréal).
Au moment d’écrire ce texte, Jonathan Levert était toujours en attente de réponse en ce qui a trait au lancement officiel de son plus récent film. « J’aimerais beaucoup le présenterau Festival du cinéma à Rouyn et aux Rencontres internationales du documentaire de
Montréal (RIDM), ils me disent que je devrais avoir une réponse d’un jour à l’autre. Le Festival du cinéma serait une belle vitrine dans ma région et les RIDM c’est une des plus belles cartes de visite pour les documentaires. » Suite à ces lancements, le réalisateur espère voir son
film projeté dans divers festivals canadiens et européens, et à la télévision. « Je ne suis pas Denys Arcand, je ne suis pas connu alors je fais un peu les choses à l’envers, j’ai fait le film en premier et après je négocie avec les distributeurs. » Une chose est certaine pour lui, il viendra faire une projection dans le cinéma de sa ville natale avant la fin novembre. \