Depuis le temps qu’il y rêve et qu’il y travaille, le voici donc: le premier album de Sébastien Greffard. Un premier album à 36 ans, après 21 ans sur les planches. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour bien faire. Apaisant. Beau. Dans ma talle respire, se laisse déguster et savourer comme un bon vin. On se croirait assis su’l bord d’un lac, à se réchauffer près du feu, bière ou verre de rouge à la main. Neuf chansons, pas mal toutes dans le même état d’esprit. On y sent le bonheur, la joie de vivre, l’amour et la tendresse. Mais on y découvre surtout une grande sensibilité. On est dans l’univers d’un trentenaire entièrement assumé, qui aborde la vie positivement, avec une bonne dose d’introspection et une once de nostalgie. Côté musiciens, Sébastien Greffard s’est très bien entouré. Outre ses inséparables cousins Alexandre Bossé (batterie) et Sidney Boutin (basse), on retrouve les excellents Guy Darby (guitare), Jean Caron (claviers) et Dylan Perron (banjo). Son frère, Francis, y prête ses talents vocal et graphique. On perçoit aussi l’ombre de Gylles Légaré. La musique est tantôt pop, parfois progressive, souvent country, mais surtout folk. Et la réalisation, signée Éric Blanchard, est nickel.
4/5