C’est tout un printemps qu’est en train de vivre la Corporation Augustin-Chénier, qui a maintenant réuni tous ses secteurs d’activités sous le même nom : Le Rift. Pour sa onzième édition, La Biennale internationale d’art miniature prend les couleurs des Andes et s’harmonise aux technologies de l’heure.


La Biennale est aussi le coup d’envoi de la nouvelle campagne de financement du cinéma du Rift pour le fameux passage de la pellicule au numérique et marque le début d’une belle saison estivale chaude culturellement parlant au Témiscamingue.

Zoom sur la Cordillère des Andes


Du 2 juin au 30 septembre prochain, la Galerie du Rift baignera dans les couleurs de la culture andine. La BIAM débutera le vendredi soir sur la musique festive de l’Amérique Latine avec le groupe Imbayakunas d’Équateur sur la scène du lac dès 20 h en collaboration avec la Ville de Ville-Marie. Sur les 400 œuvres issues d’un peu partout à travers le monde, une trentaine viendront des pays traversés par la Cordillère des Andes et un prix « Coup de cœur des Andes » sera décerné par le jury. Le voyage culturel ne se limitera pas là : après avoir découvert l’art en miniature de la plus grande chaîne de montagne du monde, le public pourra s’immerger dans la réalité andine sur grand écran. En collaboration avec Écran Libre, deux films seront diffusés au cinéma du Rift : Les Acacias, d’Argentine et Octubre, de la Bolivie.

 

Du miniature numérique


Pour célébrer le numérique qui vient s’installer à grands pas dans la salle de projection du cinéma, un code QR a été intégré à l’affiche promotionnelle pour les téléphones intelligents, et la BIAM recevra une exposition hors-concours de « gifs » animés dans le hall d’entrée du cinéma. « C’est la porte d’entrée pour l’art multimédia en miniature. Ce sont des icônes image par image qui sont déjà très répandues sur le web », raconte Chloé Beaulé-Poitras. Ces « gifs » animés seront présentés sur des téléphones cellulaires et l’exposition sera inaugurée le 4 juillet prochain alors que débutera la première édition du Festival Focus 3D, qui se terminera le 13 juillet 2012.

Vernissage 2 juin


Dévoilement des lauréats dès 19 h le samedi soir, suivi d’un encan silencieux pour les œuvres primées et le début des ventes. Un prix sera remis par le jury pour chaque médium : dessin, peinture, sculpture, impression numérique. Sera aussi décerné le « Coups de cœur des Andes » ainsi que le prix du public. Le prix jeune public sera attribué à l’un des participants provenant d’une des quatre écoles secondaires de Rouyn-Noranda et du Témiscamingue participantes : La Source, D’Iberville, Rivière-des-Quinzes et Marcel-Raymond.


« Cette année, on a voulu décloisonner la Biennale, elle ne tient plus juste entre quatre murs », mentionne Chloé Beaulé-Poitras. Après la galerie, la scène du lac et la salle de cinéma, les miniatures s’exportent jusqu’à Lorrainville dans la nouvelle galerie de la Fabrique de Geppetto, où une vingtaine d’artistes de l’Artouche exposeront une quarantaine d’œuvres jusqu’au 30 septembre.

Un jury sur place


En grande nouveauté cette année, l’équipe du Rift a décidé de miser sur un jury entièrement composé d’artistes de la région et de le recevoir quelques jours avant le vernissage. Jacques Baril, de Gallichan en Abitibi-Ouest, dont les œuvres sont bien ancrées dans le territoire, en sera. C’est notamment à lui qu’on doit l’œuvre dans la structure même de la Galerie du Rift. Geneviève Crépeau, artiste multidisciplinaire de Rouyn-Noranda, co-coordonatrice du centre d’artistes L’Écart, et Martin Beauregard vivant aujourd’hui à Montréal mais originaire du Témiscamingue, explorant diverses formes d’art visuel un peu plus marginalisé telles que la taxidermie et la vidéo performance, font également partie du jury. « Cela permettra aux juges de faire partie du momentum, plutôt que de les faire revenir à deux reprises », explique Mme Beaulé-Poitras.