Francine Marcoux est une artiste peintre de St-Bruno-de-Guigues. Une artiste qui peint ce qu’elle aime, qui peint ses passions, son histoire et ce qui la touche.
Depuis le 18 janvier et jusqu’au 15 mars 2013, 26 de ses œuvres, principalement des aquarelles, sont exposées à La Galerie Notre-Dame de Lorrainville, sous le thème Mes racines, mes amours.
Ses racines font d’ailleurs parties intégrantes de sa création. En effet, plusieurs aquarelles touchent aux origines de Francine Marcoux par leurs liens avec l’agriculture. «Je parle vraiment de mes racines, de l’histoire du Témiscamingue. Comme mon père a défriché la terre, j’ai été élevée sur une ferme et j’y ai grandi. Je reste encore sur une ferme.» Des racines sont d’ailleurs présentes au sens propre dans l’exposition. La sculpture Racines entremêlées a été réalisée à partir de bois de grève recueilli sur les bords du Lac Témiscamingue qu’elle a ensuite sculpté et teint. Dans l’exposition, trois sculptures faites de bois ou de cordes accompagnent d’ailleurs les aquarelles. Et finalement ses amours font référence aux chevaux (elle en possède deux) et aux fleurs.
Dans sa création, Francine Marcoux s’inspire parfois de photo, parfois de souvenirs de sa jeunesse ou bien de croquis pris sur le vif de fleurs ou de chevaux en action. Elle livre ensuite sa création dans des aquarelles à prédominance dans les tons de terre, de bruns en jouant sur les clairs obscurs et une utilisation soignée des couleurs vives.
Interrogée sur les œuvres qui la touchent spécialement, et bien que la majorité de celles-ci présentent des scènes de la vie agricole ou la nature, elle suggère d’emblée deux toiles où l’on croise un regard. Le premier, relatif à ses racines, est le regard bleu et franc de son père. La toile présente le portrait du buste de l’homme, avec au visage les sillons creusés par les années à travailler la terre et elle s’intitule Mon Père. Le second, le Regard arabe, rend hommage à l’un de ses amours, avec un gros plan de la tête d’un cheval à l’allure fière dont un seul œil noir est visible.
Dans le souci de continuer à évoluer et à parfaire ses techniques, Francine Marcoux complète actuellement un certificat en arts plastiques à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue avec un groupe formé d’artistes témiscamiens. La cohorte d’étudiants présentera le résultat de leurs travaux dans le cadre d’une exposition commune à la Salle Augustin-Chénier vers le début de l’été (juin-juillet). «Ma prochaine exposition sera faite à cette occasion et devrait encore toucher l’histoire du Témiscamingue, mais depuis les origines, en partant de la glaciation à aujourd’hui!»
En prévision de cette exposition, l’artiste prévoit donc s’atteler à la tâche dans les prochaines semaines afin de créer à raison d’une toile par jour. Et bien sûr, Francine Marcoux caresse le rêve de pouvoir se consacrer entièrement à son art au moment de la retraite : «C’est sûr que j’aimerais ça créer à temps plein, ce qui me permettrait d’expérimenter d’autres techniques. J’aimerais aussi raconter d’autres sujets.»
Gageons que les racines et les amours de Francine Marcoux continueront encore tout de même à alimenter son œuvre. \