Vous ne le saviez peut-être pas, mais le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda (CERN) a ouvert les portes de ses voûtes pour mettre au grand jour une partie de sa collection d’œuvres d’art. Depuis le 14 mars et pour plusieurs mois, la Rue des arts de l’édifice Guy-Carle se transforme en musée.

Constituée en grande partie d’œuvres d’artistes de l’Abitibi-Témiscamingue, la collection de la Fondation du CERN est en quelque sorte une photographie de l’époque, avec tout ce qui s’est fait de mieux en arts visuels dans la région. On y retrouve entre autres des tableaux de Martine Savard, Gaétane Godbout, Norbert Lemire et Virginia Pésémapéo Bordeleau, des sculptures de Luc Boyer et Jacques Baril, des photographies de Daniel Corbeil et Martin Beauregard, pour ne nommer que ceux-là.

« Le projet a débuté en 2003, dans le sillage de l’évènement Passart, où l’idée de collectionner des œuvres a germé », explique Jean-Jacques Lachapelle, directeur actuel du CERN. Il n’existait alors aucune structure du genre dans la région, rien qui permette de constituer un archivage historique des œuvres des artistes d’ici. « Depuis, la collection a acquis des œuvres d’une cinquantaine d’artistes du territoire, et parfois de l’extérieur », précise-t-il.

Le CERN, dont le nouveau directeur est en fonction depuis le mois d’octobre dernier, semble prendre un virage pour tenter d’élargir son public. On a pu y assister en février à une soirée de contes de Marta Saenz de la Calzada, présentée en association avec la Mosaïque dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. La sortie de réserve de la collection n’est pas étrangère à cette volonté que le lieu soit pris d’assaut par toutes les formes d’art, et que le passage entre la bibliothèque municipale et le centre d’exposition soit comme un appel à pousser la visite plus loin.

« Nous croyons d’ailleurs que cette exposition sera un plus dans l’offre touristique estivale, puisque les visiteurs de l’extérieur auront la possibilité de voir et d’apprécier le travail des artistes de l’Abitibi-Témiscamingue tout au long de l’année à venir », renchérit Jean-Jacques Lachapelle.


Auteur/trice