RAYMOND JEAN-BAPTISTE
Placé sous le signe de la diversité et du partage, Afrostival a clôturé, le 4 octobre dernier, une édition haute en couleur. Dans une ambiance festive et inclusive, le festival a rassemblé des centaines de participants de tous âges et tous horizons pour célébrer la richesse et la créativité de la culture africaine. Organisé par Africulture, le festival a fait vibrer le Petit Théâtre du Vieux Noranda où se sont entremêlés rythmes, couleurs et traditions.
UNE PROGRAMMATION RICHE ET VARIÉE
Entre danses, contes, ateliers interactifs, maquillage tribal, henné, tresses et défilé de mode, Afrostival a transformé le Petit Théâtre en un espace vibrant de dialogue interculturel grâce aux arts et à la culture.
Avec des prestations mémorables d’artistes invités comme NinOnin Mind, Neiluj Bigg et Djo Splay, qui ont culminé avec une soirée DJ explosive, le gala a émerveillé le public.
L’artisanat n’était pas en reste. Des artisans ont présenté leurs bijoux, sculptures, textiles et produits naturels, preuve d’un travail patient qui a suscité la curiosité des festivaliers qui en ont profité pour échanger avec eux sur les symboles représentés, les matériaux utilisés et les histoires cachées derrière chaque objet.

DES ORIGINES AFRICAINES RETROUVÉES
L’artiste NinOnin Mind a ravivé la flamme du public avec son slam qui fait le pont entre ses racines africaines et sa vie d’ici. Une prestation immersive suffisante pour mettre en extase un organisateur qui s’est exclamé : « Quand les mots deviennent prière et révolte à la fois! Notre slameur spirituel et lucide a retourné la scène de l’Afrostival 2025 avec sa plume et son verbe habité. Chaque vers vibrait d’émotion, chaque silence parlait fort. »
UN MOMENT MAGIQUE
Point d’orgue de la soirée, la chorale interculturelle de la cathédrale a donné une prestation foisonnante sous les applaudissements nourris d’un public conquis. « Elle a fait vibrer la scène avec une énergie contagieuse et des voix qui rassemblent au-delà des frontières. Entre harmonies puissantes et émotions partagées, leur passage a rappelé que la musique, c’est avant tout une langue universelle », a déclaré Aimé Pingi, président d’Africulture.
UNE AMBIANCE CHALEUREUSE ET INCLUSIVE
Ce qui fait la particularité de l’Afrostival, c’est la chaleur humaine qui le caractérise. Sous l’impulsion du griot Ne Nkamu venu directement d’Afrique, des enfants et des curieux se sont initiés aux percussions et à la danse contemporaine africaine. Dans une atmosphère conviviale où la joie était naturellement partagée, les festivaliers ont dégusté les plats épicés de la cuisine africaine.
Au-delà des prestations artistiques, l’Afrostival a été un espace de transmission culturelle. Placé sous le thème « Culture afro en Abitibi : exotisme folklorique ou contribution sérieuse? », un panel de discussion a amené les festivaliers à une réflexion culturelle profonde.
Le festival a rassemblé 300 personnes de toutes origines qui ont vécu une véritable expérience de rencontre interculturelle. La soirée de gala a su faire danser 180 personnes, un chiffre qui a dépassé les attentes des organisateurs. Désormais, Afrostival s’impose dans le calendrier culturel abitibien. En réunissant artistes, familles et curieux, il devient une mosaïque vivante mettant en valeur la contribution des communautés afrodescendantes à la vitalité culturelle de la région. C’est « plus qu’un festival, c’est un mouvement », confie Aimé Pingi.