DOMINIQUE ROY 

Originaire de La Sarre, Marie-Millie Dessureault se fait un devoir de camper ses récits dans la réalité régionale. Enseignante en mathématiques et sciences au secondaire pendant 15 ans, elle occupe depuis 2 ans le poste de vice-présidente du Syndicat de l’enseignement de la Jamésie de l’Abitibi-Témiscamingue (SEJAT). En marge de cette carrière bien remplie, elle poursuit un parcours littéraire marqué d’humour et d’authenticité, dont son plus récent roman, Maudits bas sales, témoigne parfaitement. 

Photographe : Marie-Millie Dessureault

UNE SUITE À MAUDITS BAS JAUNES 

Dans son premier roman, Maudits bas jaunes, publié il y a 10 ans, Marie-Millie Dessureault nous plongeait dans l’univers de Rosalie, qui s’apprêtait à vivre l’humiliation totale : « [m]a sœur, ma petite sœur Léa, va se marier. Avez-vous déjà entendu parler de la danse des bas jaunes? Définition : coutume de marde que je vais devoir respecter en tant que vieille fille finie. Le jour des noces. À la réception. Devant tous les invités », peut-on lire sur la quatrième de couverture.  

« En 2015, quand je l’ai écrit, c’était pas mal une autofiction. Ma jeune sœur allait se marier, j’étais célibataire; ça a été un exutoire. Dix ans plus tard, ma vie a beaucoup changé et j’ai eu envie de revenir à Rosalie. Elle est de moins en moins “moi”, mais reste que la vie de couple, la cohabitation, la gang de filles, ce sont des choses que je vis et qui m’inspirent. En réalité, Maudits bas sales commence pratiquement 5 minutes après la fin de Maudits bas jaunes, même s’il y a 10 ans d’écart entre les publications. Plusieurs anecdotes du roman sont arrivées exactement comme elles sont décrites dans le roman, d’autres ont été modifiées, et certaines carrément inventées… mais je ne vous dirai pas lesquelles! » 

Cette fois, Rosalie est amoureuse. Sa relation avec Alexandre commence à peine lorsque sa jeune sœur Léa annonce à tout le monde la construction de sa nouvelle maison. Son mari et elle pendront la crémaillère dans un an. Rosalie est bien décidée à devancer sa sœur. Il n’est pas question d’arriver bonne deuxième encore une fois. Elle concocte alors un plan pour accélérer les étapes de sa relation de couple. 

Photographe : Marie-Millie Dessureault

DES PERSONNAGES INSPIRÉS DU RÉEL ET UNE NOUVELLE THÉMATIQUE 

Le réalisme est au cœur de l’écriture de Marie-Millie Dessureault. À travers ses romans, elle façonne des personnages fortement inspirés de son entourage. Rosalie est empreinte de son caractère et de sa répartie, bien que sa vie soit en grande partie fictionnelle. « La gang de filles est beaucoup inspirée de mes amies, que j’ai saupoudrées un peu dans chaque personnage », explique-t-elle. De même, la famille reflète certains traits réels de son entourage, tout en laissant place à l’imagination. 

Ce qui distingue Maudits bas sales de ses précédents ouvrages – parce qu’il y a eu trois autres romans publiés entre les deux « maudits bas » –, c’est l’exploration de la cohabitation en couple, un sujet encore inédit dans son œuvre. 

Photographe : Marie-Millie Dessureault

UN LANCEMENT RÉUSSI 

Le 15 mai dernier, Maudits bas sales a été officiellement lancé au bar l’Alambic, à La Sarre. L’événement, marqué par une météo clémente, a rassemblé plusieurs lectrices impatientes de découvrir la nouvelle aventure de Rosalie. « C’est toujours super agréable de rencontrer les gens qui te disent qu’ils avaient hâte que tu sortes ton livre », s’enthousiasme l’autrice.  

Avec cinq romans à son actif – Maudits bas jaunes, On flushe… pis on recommence (en théorie), On flushe… pis on recommence (en pratique), Veuve de chasse et Maudits bas sales –, Marie-Millie Dessureault ne compte pas s’arrêter là. Même si aucun mot n’a encore été couché sur papier, elle a déjà plusieurs idées en tête. Reste à voir quel nouveau pan de la réalité régionale viendra inspirer ses prochaines histoires! 


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.