LEHANN BOUCHARD, STAGIAIRE EN ENVIRONNEMENT AU CONSEIL RÉGIONAL DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE (CREAT)  

Qui a-t-il de mieux qu’aller sur le bord de l’eau pour se rafraîchir pendant les grandes périodes de chaleur de l’été? Que ce soit pour se baigner, faire du kayak ou pêcher le souper, tous les prétextes sont bons pour aller se rafraîchir à la rivière ou au lac près de chez soi. Les plans d’eau de la région font d’ailleurs de celle-ci une destination de choix pour tous les amateurs de pêche. Seulement, comme toute activité ayant lieu dans un milieu aquatique, on doit l’exercer de façon responsable pour assurer la pérennité de ces écosystèmes fragiles. Alors, voici quelques bonnes pratiques qui pourraient améliorer votre expérience de pêche. 

DES POISSONS POUR TOUS 

Lors d’une sortie de pêche, il est toujours plus amusant d’attraper un grand nombre de poissons que l’inverse. Malheureusement, la tenue d’activités récréatives a une influence directe sur la santé des stocks de poissons dans les milieux aquatiques. Ainsi, il est important de porter attention à ses propres actions pour en limiter les conséquences.  

Entre autres, il est recommandé de conserver les poissons que vous capturez pour éviter les remises à l’eau, cette pratique pouvant causer une grande détresse chez les poissons. Néanmoins, si la remise à l’eau d’une de vos prises est obligatoire, respectez le protocole fourni par le gouvernement du Québec. Aussi, n’oubliez pas de déclarer vos prises, même si vous n’avez rien capturé. En effet, ces renseignements aideront les autorités à effectuer un suivi rigoureux des populations dans le plan d’eau et assureront le maintien à long terme des activités de pêche récréative dans le secteur. 

Photographe : Bianca Bédard

ATTENTION AUX INTRODUCTIONS 

Pour une journée de pêche réussie, il importe de capturer des espèces qui sont bonnes à la consommation, comme le doré ou la truite, des espèces très sensibles aux variations dans leur environnement. Les espèces envahissantes, qu’elles soient indigènes ou exotiques, sont une cause du déclin de la biodiversité dans les milieux aquatiques, d’où l’importance de diminuer le risque de leur introduction accidentelle dans les zones de pêche. Pour ce faire, des mesures peuvent être prises avant, pendant et après une sortie de pêche. 

Il est notamment conseillé de nettoyer adéquatement l’équipement de pêche ainsi que l’embarcation avant et après la mise à l’eau pour empêcher le transfert d’espèces d’un lac à un autre. Lors des déplacements sur le plan d’eau, il faut éviter le plus possible les herbiers de plantes aquatiques pour ne pas les abîmer puisque plusieurs espèces envahissantes peuvent former de nouveaux plants à partir d’un fragment isolé. Cependant, si c’est inévitable, délaissez le moteur en faveur des rames pour, en premier lieu, ne pas abîmer celui-ci et, en deuxième lieu, limiter la propagation des plantes dans le secteur. Finalement, pendant la pêche, veillez à bien sélectionner vos appâts selon la réglementation du site et restreignez si possible l’utilisation de poissons-appâts. 

ET ENSUITE? 

Puisque l’ignorance est la mère de tous les maux, le meilleur moyen de participer à la protection de l’environnement est de s’informer sur la réglementation en vigueur pour un site et de la respecter. Sur ce, profitez au maximum de vos activités estivales dans les milieux aquatiques, mais ayez tout de même une petite pensée pour tous les êtres vivants qui dépendent de ces milieux et de vous pour survivre. 


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