Le groupe témiscamien qui amalgame compositions originales et reprises de chansons québécoises « au rock festif » roule sa bosse depuis le milieu des années 1990. Les membres actuels, Martin Bernard, Jean-Marc Lupien, Steve Beauséjour et Benoit Lavergne, planchent sur un tout nouvel album qui verra le jour à l’automne prochain.

Pour La Baie du Sauvage, il s’agit d’un deuxième opus. Libre de droits, qui se veut porteur de liberté, comptera entre 12 et 15 chansons originales, toutes des compositions de Martin Bernard. Le groupe documente le processus de création via la page Facebook Libre de Droits. C’est un « projet d’album qui vise à intégrer l’interaction des gens en levant le voile sur un monde librement créatif, et sans frontières. Histoire de se permettre les plus belles perversions… La liberté dans le vent! », peut-on y lire.

La Baie du Sauvage au fil des décennies

À l’origine, Martin Bernard était à la tête du groupe Grenouil & Cie alors que Jean-Marc Lupien était à celle de La Baie du Sauvage. Au milieu des années 1990, les deux Béarnais « fusionnent leurs groupes pour n’en orchestrer qu’un seul ». Grenouil et La Baie du Sauvage voit le jour. « Plus tard, on gardera seulement La Baie du Sauvage », précise Martin Bernard en ajoutant que le nom provient d’une baie du lac Saint-Amand au Témiscamingue.

À cette époque, en plus de Martin Bernard et Jean-Marc Lupien, Denis Gaudet, Martin Lupien, Sheyla Boucher, Linda Rocheleau et Patrick Turgeon sont membres de la formation. « Plus tard, Laurent Lessard, Jean Desjardins, Normand Doucet, Steve Beauséjour, Didier Racine, Marc Lafrance et Jean Roy se joignent tour à tour à l’aventure. »

Jusqu’au début des années 2000, le parcours de La Baie du Sauvage se veut traditionnel, avec violons et podorythmie (l’art de marquer le rythme avec les pieds; le tapage de pieds et l’accord de pieds font partie d’autres appellations). Cette musique contribue à l’apprentissage et à la créativité des membres du groupe. La Baie du Sauvage, groupe bien connu des Témiscamiennes et Témiscamiens, se produit sur différentes scènes locales.

En 2009, les membres produisent un premier album… Le monstre du lac compte 15 pièces originales. « Les chansons sur un fond folk voyagent à travers des styles variés et explorent des thèmes de la vie quotidienne, anthropologique et imaginaire, d’une façon poétique, colorée et joviale. » D’un spectacle à l’autre, l’album gagne en popularité. La Baie du Sauvage participe à la programmation du Festival des Guitares du Monde en Abitibi-Témiscamingue, se produisant sur scène avant Lynda Lemay.

S’ensuit une décennie de longs silences alors que les principaux membres du groupe souhaitent explorer d’autres horizons. Tout juste avant la pandémie, le groupe renoue pour un retour sur scène, au grand plaisir de leurs admirateurs témiscamiens. Le mois dernier, La Baie du Sauvage était de passage au Festival des Guitares du Monde en Abitibi-Témiscamingue.

Et il y a l’automne qui se pointe… Avec Libre de droits… Odeur de liberté et de nouveauté… La Baie du Sauvage de nouveau sur scène, en toute fraîcheur, rythmant ses plus récentes couleurs.


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.