Au Pow-Wow de Pikogan, qui se tiendra les 8 et 9 juin prochain, tout le monde est bienvenu. L’édition 2024 offrira une course tciman (canot), des danses et des vêtements traditionnels, des kiosques d’artisanat ainsi qu’un feu sacré.

Le grand rassemblement festif de la communauté de Pikogan permettra d’honorer le patrimoine culturel de ses membres, tout en favorisant l’échange et le rapprochement des communautés.

Carlos Kistabish. Photographe : Marie-Frédérique Frigon.

CE NE SONT PAS DES COSTUMES, MAIS DES REGALIA

Le coup d’envoi du pow-wow sera donné le vendredi 7 juin, avec une course tciman sur la rivière Harricana, en hommage à la tradition des ancêtres abitibiwinnik. Le samedi, plusieurs danses traditionnelles seront mises à l’honneur. Dans l’optique de favoriser la rencontre et le dialogue entre les communautés, les danseuses et danseurs seront présentés par un animateur. Les personnes non initiées pourront ainsi mieux comprendre les rituels, les significations et les messages transmis par les danseurs à travers leurs mouvements. Cette année, les head dancers (danseuse et danseur vedette) seront Stéphane Mapachee et Annick Wylde, tous deux de Pikogan qui porteront des regalia, des tenues de cérémonie colorées et éclatantes. Le regalia symbolise les identités individuelle et collective, la spiritualité et les convictions de la personne qui le porte. Celle-ci fabrique d’ailleurs sa propre tenue de A à Z.

UNE ATMOSPHÈRE IMMERSIVE

Les drummers (joueurs de tambour) Bear Creek ainsi que Crazy Spirit seront mis à l’honneur, avec comme invités spéciaux Heart of the Land, un groupe de tambours de Chisasibi, ainsi que Moosetown. Les battements de tambour symbolisent les battements du cœur de la Terre-Mère. Ils résonneront tout au long des festivités.

Le public pourra également profiter des divers kiosques de nourriture et du grand shapitawan dressé sur le site pour découvrir les mets traditionnels comme le castor, l’outarde et la banick. Des kiosques d’artisanat permettront au public de découvrir des confections uniques et variées.

Jeffrey Papatie. Photographe : Marie-Frédérique Frigon.

TOUS ENSEMBLE

Le thème de cette 9e édition, MAMA8i, est évocateur : il signifie « tous ensemble » en langue autochtone, alors que le pow-wow vise à rassembler les peuples autochtones et allochtones. L’événement est une main tendue pour cheminer ensemble vers un processus de guérison et de réconciliation.

« Nous souhaitons aussi rendre hommage aux enfants autochtones qui ont été envoyés dans les pensionnats, ainsi qu’aux enfants disparus ou assassinés, peut-on lire sur le site du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni. Nos enfants sont le cœur de notre communauté. Ce sont eux qui, comme agents de changement, guideront nos familles, nos communautés et le Canada sur le chemin de la vérité et de la réconciliation. Nous vous invitons à porter un chandail orange lors de ce weekend afin d’exprimer votre soutien à la cause. »

Le Pow-Wow Abitibiwinni se veut un lieu de rencontre incarnant l’esprit communautaire dans sa forme la plus vivante. C’est un espace où la danse et la découverte se mêlent pour donner naissance à une véritable fête, un hymne à la joie et à l’unité qui résonne bien au-delà de ses frontières.

Patricia Rankin et sa fille Makhena. Photographe : Marie-Frédérique Frigon.