Les balados, appréciés pour l’information, le divertissement ou l’exploration de récits inédits, gagnent en popularité. Découvrez quatre balados qui font sensation en ce moment.

Au pays des cratères, courtoisie

Au pays des cratères

Dans plusieurs régions, dont l’Abitibi-Témiscamingue, l’exploitation de mines à ciel ouvert pour extraire des minéraux critiques et stratégiques nécessaires à l’industrie des batteries est sur le point de commencer.

Dans le balado Au pays des cratères, Gaël Poirier et Elise Ekker-Lambert s’intéressent aux tensions grandissantes dans le village de La Motte. À travers leur documentaire sonore, le réalisateur et la réalisatrice nous emmènent sur le terrain, nous permettant de vivre leur expérience au plus près de la région. Au fil du récit, nous assistons à des témoignages poignants, notamment ceux de la famille de Gaël qui évoque son attachement à la région.

L’objectif de ce documentaire sonore est de fournir une information claire sur les multiples projets d’exploitation minière de lithium prévus dans la région. La réalisatrice et le réalisateur souhaitent sonder les opinions de la population locale, comprendre ses sentiments à ce sujet. En plus de sensibiliser le public, leur but était de susciter la réflexion chez l’auditoire, de l’encourager à repenser son lien avec la région et à envisager l’avenir de celle-ci de manière critique. Quels seront les impacts sur le territoire et ceux qui l’habitent? Est-ce le meilleur plan pour la transition? Des spécialistes ont été consultés dans ce documentaire, ce qui a considérablement enrichi sa portée et sa pertinence. Finalement, une voix est donnée aux communautés autochtones de Long Point First Nation et Pikogan, affectées par les projets miniers, offrant ainsi un éclairage essentiel sur leur réalité.

Annie Lorrain et Michèle Ouellet de Captives. Photographe : Justine Latour.

Captives : Crimes réels et faits étranges au Québec

Beaucoup d’oreilles écoutent le balado Captives. Il s’agit d’une création originale d’Annie Lorrain et de Michèle Ouellet, deux passionnées de mystères et de faits divers criminels.

Dans chaque épisode, Annie présente une histoire résolue tandis que Michèle aborde celles qui restent non résolues. Les réalisatrices souhaitent mettre de l’avant les victimes. Michèle explique qu’ensemble, elles souhaitaient ramener les victimes du passé et des cas, au Québec, qui sont plongés depuis longtemps dans l’obscurité. Elles se concentrent exclusivement sur des crimes qui se sont déroulés au Québec, de l’affaire Corriveau en 1840 jusqu’à des événements récents survenus il y a à peine deux jours.

Captives se distingue par son approche immersive allant au-delà d’une simple narration. À travers leurs épisodes, les réalisatrices intègrent des effets sonores et des ambiances qui intensifient l’expérience auditive. Leur propos reste concis et concentré pour maintenir un effet narratif puissant, préservant ainsi l’immersion totale dans l’histoire. Elles réalisent ce balado avec cœur, passion et bienveillance. Il n’y a pas de stratégie marketing derrière leur démarche, insiste Michèle : « On a cette popularité-là à cause de victimes de crimes terribles. Ça, on ne l’oublie jamais. »

Bon en salle, courtoisie.

Bon en salle

Bon en Salle est un balado unique en son genre, enregistré à Amos en collaboration avec le Théâtre des Eskers.

Animé par Benoit St-Pierre etPierre-Anthony Breton, le balado présente des discussions animées sur scène devant un public enthousiaste, dans une ambiance conviviale où les animateurs et leurs invités ont pour habitude de partager une bière.

Ce concept original déplace le format habituel des balados des studios vers les régions, attirant ainsi un public diversifié. Mis en œuvre par le Théâtre des Eskers, ce rendez-vous sur scène invite les artistes de sa programmation à transmettre leurs réflexions et expériences avec l’auditoire.

Parmi les invités, on retrouve des personnalités comme Charles Beauchesne, également connu pour son propre balado Les pires moments de l’histoire, des humoristes comme Arnaud Soly, ainsi que des comédiennes et comédiens comme Sophie Cadieux.

Les pires moments de l’histoire, courtoisie.

Les pires moments de l’histoire

Dans cette série audacieuse diffusée notamment sur OHDio, l’humoriste Charles Beauchesne adopte une perspective unique et humoristique pour explorer les aspects les plus sombres et les plus sinistres de l’histoire.

Avec un ton à la fois noir et captivant, il nous entraîne dans un voyage à travers des événements historiques qui ont laissé une empreinte indélébile sur notre passé.

Les épisodes récents de la série plongent l’auditoire dans des récits fascinants, comme le tragique naufrage du Titanic. Charles Beauchesne revisite également la vie de Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique, dont les contributions à la science et à la technologie ont été aussi brillantes que controversées. En outre, la série explore les origines de la Nouvelle-France.

Charles Beauchesne, avec son style narratif distinctif, transforme ces histoires en aventures captivantes, pleines d’ironie et de sarcasme. Il anime les faits historiques avec un esprit vif et un regard critique. Comme l’indique le résumé de la série : « Ici, pas de place pour le “bon” vieux temps. Juste le mauvais. » C’est une invitation à redécouvrir notre histoire, non pas comme une série d’événements glorifiés, mais comme une suite de moments ironiques et complexes qui ont façonné le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.