On doit aux Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge (SASV) d’avoir offert les premiers cours de musique dès leur arrivée à Amos en 1916. Elles enseignent alors divers instruments ainsi que le chant, et leur travail se poursuit pendant plusieurs décennies.  

C’est pour honorer l’une d’entre elles qu’a été créé, il y a 25 ans, le prix Thérèse-Pagé remis aux intervenantes et intervenants du milieu culturel de la MRC d’Abitibi. Au fil des années, on voit aussi apparaître des studios privés et des écoles de musique, dont le Centre d’études musicales (1982-2013) et l’École de musique Harricana, celle-ci prenant peu à peu la succession des religieuses dans les années 1980. 

LE CHANT CHORAL 

Une chorale masculine s’organise spontanément dès la première messe de minuit en 1913 à la cathédrale Sainte-Thérèse-d’Avila. Elle se structure davantage à partir de 1927 avec l’arrivée du chef de chœur, l’agronome France Brien, demeuré en poste plus de 30 ans. La chorale de la cathédrale, qui intègre les voix féminines au cours des années 1960, a été récemment dissoute.  

Dans les années 1950-1960, les Chanteurs du Domaine, chorale mixte, sortent du cadre strictement religieux et scolaire en intégrant des airs plus « modernes ». La chorale Satya, fondée par sœur Pagé, connaît un franc succès jusqu’en 1989 sous la direction de Jean-Marc Mathieu, puis de Robert Poirier. L’Ensemble Vocal de l’Amitié, dirigé par Gaëtan Roberge, est présent depuis 1987 et attire, à chacun de ses spectacles, des centaines de personnes. 

LES ENSEMBLES MUSICAUX 

C’est en 1920 qu’est formée la première fanfare amossoise, sous la responsabilité de l’avocat J.-Hormisdas Paré. C’est pour elle que l’on construit, en 1959, un petit bâtiment, à l’endroit où se trouve aujourd’hui la Maison de la culture. La Fanfare va également inclure un corps de majorettes dans les années 1960, c’est dire l’intérêt que suscitent alors les instruments à vent!  

Parmi les groupes musicaux, on trouve l’Ensemble Telemann qui se consacre à la musique baroque. Fondé en 1965 par Ghislaine Duchemin Bernier et Marcel Cloutier, l’Ensemble va peu à peu intégrer des musiciens d’autres villes de la région. La diffusion de la musique classique a aussi pu se faire grâce au dévouement d’un groupe local des Jeunesses musicales du Canada qui a été fondé en 1954. 

Enfin, on doit aussi mentionner le groupe Les Titans, qui connaît un grand succès dans les années 1960, le groupe Mononcle, formé d’Alain Rioux et Gaëtan Roberge, Tharsis Fradette, de Manneville, et Abitibi Pure Laine, groupe de musique traditionnelle de La Corne.  

Crédit : Ensemble Telemann (1967) SHA-Fonds Jeunesses musicales d’Amos

LA RELÈVE 

Il est impossible de nommer tout le monde, mais signalons tout de même quelques artistes de la relève : Marie-Claude St-Pierre, Jasmin Martel, Hugo Mathieu, Marie-Hélène McGuire Lavoie et Léane Cloutier.  

Tous ces adeptes de musique ont contribué ou participent encore à la vitalité culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue. 


Auteur/trice