Les salons du livre sont d’importantes vitrines pour les artisanes et artisans du livre de la région qui en profitent pour aller à la rencontre de leur lectorat avec un bonheur renouvelé.
LE PLAISIR DE LA TRANSMISSION
L’illustratrice aux mille projets Annie Boulanger sera au Salon du livre afin de présenter plusieurs livres jeunesse qu’elle a enrichis de ses œuvres graphiques. Que ce soit la série « Lili Macaroni » écrite par Nicole Testa ou l’album Le joli bedon rond de Marion rédigé par René Wilkin, Annie Boulanger interprète avec sensibilité les textes qui lui sont confiés. Ce sont les valeurs transmises dans les livres jeunesse qui permettent à Annie Boulanger de s’exprimer par ses illustrations. « Pour le dernier tome de “Lili Macaroni”, par exemple, le thème de la confiance en soi est abordé. Je l’isole et je m’interroge sur ce qu’il évoque chez-moi, qu’est-ce que j’ai à en dire. » Les univers qu’elle dépeint lui apparaissent instinctivement. « À la première lecture, il m’apparaît déjà des points de vue, des couleurs, des lumières. Ensuite, j’étoffe ce qui est venu naturellement, je travaille des détails, les images se structurent. » Lors du Salon du livre, elle présentera son projet le plus récent, La course de petits bateaux, cocréé avec Fred Pellerin.
Marie Pier Giasson, qui a créé le personnage de Luna afin d’aider les enfants à accepter leurs différences et à écouter leur ressenti, est fébrile à l’idée de revivre un salon du livre après la période pandémique. Sa série « Luna, il suffit d’y croire », illustrée par le Rouynorandien Tommy Bastien, compte trois tomes dont le style évolue afin de suivre l’âge du public. « Je me donne comme mission d’amener de la magie auprès des jeunes et les rencontrer en salon du livre me permet vraiment de le faire. J’ai vraiment hâte de reconnecter avec les enfants », raconte celle qui a vécu son premier salon il y a quatre ans à Ville-Marie. L’autoédition a été la voie qu’elle a empruntée pour faire vivre son personnage qu’elle estime réconfortant pour son lectorat.
POUR L’AMOUR DES SALONS DU LIVRE
Pour Claire Bergeron, autrice originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, le Salon du livre de la région est un incontournable qui représente un retour aux sources pour elle qui a quitté la région depuis un moment déjà. Elle n’en a jamais raté un depuis ses débuts littéraires. « Le plus merveilleux, c’est de rencontrer les lecteurs. C’est aussi de croiser d’autres auteurs, ce qui me nourrit encore, même après toutes ses années. »
Amy Lachapelle témoigne aussi de son amour franc pour ces célébrations littéraires. « Les salons du livre m’ont permis de mieux connaître le milieu, de me faire des amis, des contacts dans le réseau. Mais avant tout, les salons m’ont permis de me faire connaître auprès des jeunes, et au fil des ans, d’aller à leur rencontre, de m’inspirer d’eux, de discuter aussi. Les salons, surtout ceux en région, sont une fête pour les auteurs ».