Lors de l’assemblée de fondation en 2006, qui aurait cru que le GÉCO fêterait ses 15 ans en 2022, porté à bout de bras par une poignée de bénévoles soucieux de préserver leur environnement? Et pourtant, le GÉCO est toujours là, et ce, malgré la pandémie qui a mis à mal ses moyens de financement. D’abord connu sous le nom de Groupe ÉCOcitoyen de Rouyn-Noranda, cet organisme à but non lucratif a fait peau neuve avec un nouveau logo dans le but d’agrandir son champ d’action à toute la région.

Que fait le GÉCO? Sa mission première est de « Sensibiliser les citoyens, les organisations et les instances décisionnelles à l’écocitoyenneté et la protection de l’environnement ». Cet organisme tire son financement surtout de l’événementiel. C’est le GÉCO qui offre des services-conseils et de gestion des déchets, du recyclage et du compostage lors d’événements tels que le Festival de musique émergente (FME). Maurice Duclos, directeur général depuis cinq ans, explique que la pandémie a eu un grand impact sur les activités qui assuraient un financement. En 2020, seul le FME a permis au GÉCO d’être actif dans son créneau habituel de l’événementiel. Durant l’été 2021, le GÉCO a pu assurer une présence avec la location de gobelets réutilisables ornés d’un goéland portant le nom de KOPA. Au Poisson Volant, on chargeait une consigne aux clients et l’on redonnait la consigne au retour du gobelet.

Le GÉCO a apprécié l’apport financier provenant du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec en 2019, le premier depuis la fondation de l’organisme. Depuis avril 2021, une deuxième employée a été embauchée. D’après Maurice Duclos, la présence de Steven Guilbault à la tête d’Environnement et Changement climatique Canada à Ottawa est une bonne chose, car il connait ses dossiers mieux que quiconque. Au Québec, la loi sur la consigne sur les contenants de 100 ml à 2 litres adoptée en 2020 démontre qu’il y a maintenant une volonté des leaders politiques d’agir pour le bien de l’environnement. Malgré les reportages sur les mauvais côtés du recyclage, M. Duclos croit que la plupart des entreprises de recyclage effectuent bien leur travail. D’après lui, « le recyclage n’est pas la septième merveille du monde. La clé est d’agir individuellement en diminuant notre surconsommation ». Même si certains événements hésitent à payer pour les services du GÉCO, M. Duclos est persuadé que les festivaliers sont prêts à payer un supplément sur leurs billets sous la forme d’écofrais.

En conclusion, le GÉCO se porte bien, mais veillera à diversifier ses activités pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier. Tout en maintenant son offre actuelle, l’organisme assumera son identité régionale en offrant des ateliers gratuits dans toutes les écoles de l’Abitibi-Témiscamingue. Il approchera également les PME de la région pour offrir des services-conseils en gestion des matières résiduelles. Le GÉCO a un bel avenir devant lui et encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire après cette pandémie qui laisse bien des marques dans l’environnement!


Auteur/trice

Isabelle Gilbert est journaliste bénévole pour L’Indice bohémien depuis 2018. Elle a été coordonnatrice pour le journal communautaire L’Odyssée de Rapide-Danseur de 2000 à 2015 puis de 2017 à 2021. Dès son arrivée en 1999, elle s’est toujours impliquée dans la communauté de Rapide Danseur tout en regardant grandir ses deux beaux enfants. Depuis 2017, elle fait partie du comité organisateur du Rapide Show, un spectacle de variété ayant lieu dans l’église de Rapide-Danseur. Amatrice de plein air et de chant choral, Isabelle aime aussi écrire, coudre et « jouer » de la guitare pour s’accompagner. Depuis 2002, cette touche-à-tout trouve même du temps pour son vrai métier d’enseignante au secondaire!