En ce mois de célébrations de la femme, faire un article sur la mission de vie d’Annick est un incontournable.

Originaire de Rapide-Danseur et établie à Rouyn-Noranda depuis le début de sa vingtaine, Annick Fluet est photographe et célèbre le corps de la femme avec douceur, bienveillance et confiance.

Longtemps connue pour ses photographies familiales et de mariage, sa pratique prend désormais un tout autre sens. Après plusieurs formations aux États-Unis, elle se concentre maintenant sur une nouvelle forme d’art : la photographie thérapeutique.

C’est autour d’un savoureux bol de café au lait que nous avons entamé la discussion sur ses projets, ses expériences, ainsi que son art. Tout de suite, j’ai su que notre brin de jasette se transformerait en une belle et grande réflexion sur la place du corps de la femme dans le monde, sur le renforcement de l’autonomisation féminine, sur la célébration des corps, sans jugement, avec amour.

En tant que photographe et artiste, son regard porte principalement sur les femmes ayant traversé des difficultés reliées à différents traumas. Grâce au portrait, elle leur redonne le pouvoir nécessaire et libérateur de leur féminité. Annick permet aux femmes de se trouver belles, splendides, et d’apprécier les parties de leur corps qu’elles peuvent rapidement détester. La photographie thérapeutique leur permet de se reconnecter à elles et d’être plus doux envers leur corps. Pour la photographe de 34 ans, la femme est belle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Les femmes que rencontre Annick au quotidien proviennent de différents milieux. Elle photographie des femmes qui ont vécu, par exemple, des traumas, de la violence conjugale ou des problèmes de santé mentale. Elle rencontre également des femmes qui ont besoin de se réapproprier leur corps, dans tout ce qu’il y a de plus beau, malgré les schèmes mentaux entretenus depuis beaucoup trop longtemps en tant que femmes. Des moments puissants, remplis d’émotion donnant lieu à des moments énormément touchants.

Photo Annick Fluet

Pour Annick, ce processus photographique est une ressource essentielle et nécessaire pour célébrer le corps de la femme, son histoire, sa beauté, son unicité. C’est un rite de passage, un processus rempli de magie, qui favorise la prise de confiance en soi.

LE PROCESSUS PHOTOGRAPHIQUE

Afin d’instaurer un climat de confiance, Annick rencontre la femme qu’elle photographiera, autour d’un café, dans un endroit neutre. Elle aime discuter longtemps avec les femmes qui sont devant elle. Ça lui permet de comprendre les enjeux personnels de chaque femme qu’elle rencontre, d’élaborer le meilleur plan possible pour la journée de la séance photo. Encore une fois, tout ça est fait dans l’écoute, l’empathie et le respect. Sans jugement.

Lors de la séance photo, Annick précise que ce n’est pas expéditif. Le rythme suit la femme qui se fait photographier. Si la personne n’est pas à l’aise cette journée-là, qu’elle se sent trop fragile, la séance est remise. Tout est fait dans le respect. C’est beau, c’est bienveillant.

Lorsque les femmes regardent ce qu’Annick a mis en valeur par la photographie, les émotions sont fortes. Il arrive que les femmes pleurent de bonheur, parce qu’elles se trouvent enfin belles, qu’elles sentent que leur corps est célébré. Ce sont des moments privilégiés et uniques.

Pour en savoir plus sur ses différents projets, sur sa dernière exposition photo très percutante Je suis FAM en lien avec les violences conjugales ou pour prendre rendez-vous avec cette merveilleuse artiste, il suffit de consulter sa page Facebook Annick Fluet – Photographe et créatrice de contenu ainsi que sa page Instagram.


Auteur/trice