La première saison de Pisheshin, un balado né d’une collaboration entre Minwashin et le réseau des six radios anicinabek du territoire, sera bientôt lancée sur toutes les plateformes de baladodiffusions habituelles ainsi que sur le site web de Minwashin.

Officiellement lancé le 21 juin dernier lors de la Journée nationale des peuples autochtones, Pisheshin était jusqu’à maintenant diffusé en exclusivité sur les ondes des radios participantes. Les épisodes, d’une durée de 5 à 8 minutes chacun, ont d’ailleurs été pensés et conçus pour la radio. Selon Richard Kistabish, président de Minwashin, « Les radios sont d’excellents moyens pour faire entendre la langue anicinabe et faire rayonner la culture ». L’identité sonore de Pisheshin, qui veut dire « écho » dans le dialecte anicinabemowin de Kitcisakik, a été réalisée par l’artiste abitibiwinni Samian.

Enregistrés en français, en anicinabemowin, mais principalement en anglais puisque la majorité des communautés anicinabek sont anglophones, la trentaine d’épisodes couvre une foule de sujets liés à la culture au sens large. Les multiples créateurs et créatrices du balado ont eu la liberté de parler des sujets qui les inspiraient, sans barrières. Cela a amené plusieurs très belles surprises, selon Amélie Brassard, agente de développement culturel chez Minwashin et responsable du projet. Par exemple, des rencontres avec des aînés ont permis d’explorer le sujet de la langue et de plonger dans leurs souvenirs d’enfance, des artistes comme Karl Chevrier et Carlos Kistabish ont discuté de leurs œuvres et inspirations artistiques, des femmes sont venues parler de la cérémonie de la pleine Lune, des chasseurs et des pêcheurs ont expliqué leurs méthodes… Pishesin célèbre vraiment la culture et le territoire anicinabek sous toutes leurs formes! Gros coup de cœur d’Amélie Brassard : l’enregistrement de chants en anicinabemowin, un moment très touchant et privilégié.

Primeur : Pisheshin aura une deuxième saison, mais pas avant que le public ait eu la chance d’écouter et de réécouter les épisodes. « J’espère que les gens qui vont s’adonner à écouter notre podcast vont comprendre l’ampleur de ce qu’on vient de faire, qu’ils vont pouvoir le déguster, s’arrêter, prendre une pause et faire de l’écoute active. Parce qu’il y a vraiment des perles et de beaux moments. Ça fait du bien », conclut Amélie Brassard.


Auteur/trice

Passionnée de culture depuis toujours, Jade a décidé de s'impliquer comme rédactrice bénévole à L'Indice bohémien il y a quelques années. Couvrir des festivals comme le FME, la FÉE ou le FRIMAT a été une façon extraordinaire de rencontrer des artistes et de vivre ces événements à fond! Elle a ensuite poursuivi son aventure au journal en tant que coordonnatrice à la rédaction et aux communications entre 2021 et 2022.