En novembre dernier, Samuel Larochelle animait le premier épisode de son balado, Comme un livre ouvert. D’ici 2 ans, 25 vidéos seront publiées sur YouTube et Spotify toutes les 3 semaines afin de faire connaître plus en profondeur les auteurs de la province.

« Je veux qu’on parle de littérature autrement qu’en faisant des entrevues sur la sortie des livres, explique l’auteur et journaliste. Il n’y a aucune de mes entrevues du balado qui sont sur la nouveauté d’un auteur ou d’une autrice. On sort de cette habitude promotionnelle là pour parler de littérature au sens large, d’écriture, d’évolution de carrière, de thématiques qui leur sont chères. »

Alors qu’il était enfant, il parcourait les rayons de livres jeunesse de la bibliothèque d’Amos : « Ça a fait naitre en moi un grand, grand amour de la lecture. Éventuellement, il y a eu un plaisir d’écrire qui s’est concrétisé au début de la vingtaine. C’était à mon premier roman en 2013, quand j’avais 26 ans. Je trouve que la lecture prend de moins en moins de place dans la vie des gens : ça m’attriste. »

C’est ce qui le pousse à vouloir rendre la littérature attrayante pour un plus large public. Pour ce faire, il croit qu’il faut rendre la lecture plus intéressante : « Ces balados-là, c’est vraiment en mode grand public, accessible, chaleureux. Je veux m’intéresser à toutes les options de la littérature avec des gens que j’aime et qui sont très aimés du grand public québécois. » Comme lorsqu’il écrit pour différents groupes d’âge, il espère que ce nouveau défi saura rejoindre le plus de Québécois possible.

Il ajoute que l’utilisation de balados était plus pertinente selon lui qu’une simple entrevue de quelques minutes : « C’est un format qui permet de donner le temps, d’aller plus en profondeur, d’avoir de longues discussions avec chaque humain que je rencontre. » C’est d’ailleurs ce qui a inspiré le nom du balado, Comme un livre ouvert, en lien avec l’expression populaire qui signifie sans connaissance préalable, avec perspicacité.

Le projet est rendu possible grâce à une bourse du Conseil des Arts du Canada, qui a permis de payer la location du studio Madame Wood en plus de rémunérer les invités, l’animateur ainsi que l’équipe de production, composée d’une graphiste, d’un musicien, d’un technicien de son et d’une cinéaste.

Très fier d’avoir obtenu cette bourse, l’auteur n’en demeure pas moins enthousiaste par rapport à ses prochains défis. En effet, quatre projets de livre sont en cours et deux l’attendent par la suite. Il croise également les doigts pour des créations cinématographiques à venir. Il parle aussi d’autres implications telles que la dernière tournée du Cabaret des mots du 5 septembre au début octobre, l’animation et l’organisation du Cabaret littéraire LGBTQ+ Accents Queers ainsi que l’exposition, jusqu’au 5 décembre à Montréal, de ses poèmes qui sont inspirés d’œuvres d’un artiste visuel.


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