Imaginez-vous avec vos amis autour d’une bière, à la belle étoile, près d’un lac. Vous avez réservé un chalet douillet pour la fin de semaine et vous vous revoyez tous pour la première fois depuis trop longtemps. C’est mythique, vous n’y croyiez plus. Les idées s’entrechoquent parfois, mais la joie de vous retrouver et la fraternité sont plus puissantes que tout. C’est l’ambiance créée par le tout nouveau collectif témiscabitibien des Productions d’la 3e Avenue, avec sa première websérie filmée à l’Auberge Harricana, La Tribu du déluge.
Nées d’une collaboration entre amis, les Productions d’la 3e Avenue sont le fruit de l’addition de leurs forces et intérêts respectifs, explique Maxime Dupuis, le réalisateur et scénariste de la websérie. C’est une mini-communauté soudée qui se soutient du début à la fin du processus créatif. « Je n’ai jamais eu besoin de sortir de mon cercle d’amis, ce que je considère évidemment [comme] une chance incroyable », révèle-t-il les étoiles dans les yeux. C’est d’ailleurs en étudiant son propre cercle amical qu’il a eu l’idée de la websérie.
La Tribu du déluge découle de l’observation des comportements humains dans un groupe d’amis des années 2020, et fait précisément écho à la dynamique du collectif : « Qu’est-ce qui définit une communauté? Ses valeurs, ses jeux, ses souvenirs… j’ai essayé, au-delà du débat, de créer cette communauté-là avec ces éléments anthropologiques de base. Je trouvais intéressant d’essayer de montrer un quotidien qui a des ancrages profonds et humains [avec] cette espèce de huis clos qui se forme avec la forêt autour. »
Mais encore, la couleur personnelle de la websérie est celle du mythe, de l’impression d’étrangeté mêlée à de la familiarité, avec les lieux, les sons, la forêt et les amis. « Il y a une touche cérémonielle dans leur fin de semaine, dans cette façon-là de se défouler, autant dans la fête que dans le débat, que juste être avec des amis. On est dans ce domaine-là du mythe, de la tribu. » Fin de semaine qui, justement, se clôt sur un événement qui tient du rituel.
Somme toute, Maxime Dupuis se réjouit de la réception du public à ce jour pour la websérie : « On a environ 1 000 visionnements par épisode, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout. Le fait de diffuser aux médias, c’est là la différence d’un projet qui reste entre amis. J’en suis vraiment content! »
Les quatre épisodes de La Tribu du déluge sont accessibles à partir de la Page Facebook des Productions d’la 3e Avenue. Des projets à venir sont à y surveiller aussi, notamment le court-métrage Motté, de Charles-Antoine Chouinard.
« On vit de nos idées et on essaye vraiment de faire de l’art », conclut Maxime Dupuis.