Cette année, la ville de Témiscaming fête le centenaire de sa fondation officielle. Pour marquer cet événement, Marie-Pier Valiquette, directrice du Musée de la Gare et récemment élue présidente du Réseau muséal de l’Abitibi-Témiscamingue, a souhaité programmer une exposition qui puisse faire le lien entre l’histoire locale, liée aux activités forestières, et une cause qui lui tient à cœur, le rôle des femmes dans l’histoire« C’est certain que pour ceux qui me connaissent, ce ne sera pas une grande surprise d’apprendre que le côté féministe de la question du patrimoine industriel qu’aborde cette expo est ce qui est venu me chercher en premier », explique-t-elle. C’est ainsi que Femmes de papier, une installation créée par Boréalis et la Bande à Paul, vient habiter jusqu’en mai la salle d’exposition du Musée de la Gare. 

 

Cette exposition, construite pour évoquer le quotidien des femmes dans l’essor de l’industrie des pâtes et papier, aborde de manière moderne, interactive et humoristique le thème de leur rôle et toutes les formes d’implications des femmes qui travaillaient dans l’industrie ou qui ont participé à son essor en tant que membres des communautés pionnières. À travers diverses stations interactives, les visiteurs sont invités à découvrir le quotidien de femmes de différents milieux, qu’il s’agisse de femmes au foyer, de cuisinières dans les camps forestiers, de secrétaires à l’usine ou encore de femmes qui défient les normes en participant activement à la production. On présente ainsi un aperçu de l’évolution des conditions de vie des femmes depuis un demi-siècle.  

 

Pour parfaire le lien avec le centenaire de la Ville, un article de Manal DrissiLe plafond de bois, visant à faire le parallèle entre l’exposition et l’histoire des femmes témiscaminoises, a été intégré à la première des quatre revues qui vont marquer les festivités. Afin de compléter le livre très exhaustif sur l’histoire de Témiscaming paru pour le 75e anniversaire de la ville, on a opté pour le format plus contemporain des revues, avec quatre numéros à collectionner, un par saison, dont le premier paraîtra en février. 

 

Pour son article, la journaliste a mené des interviews avec différentes travailleuses et effectué des recherches statistiques sur la condition féminine à travers les époques dans cette industrie autour de laquelle la vie s’est organisée, tant à Témiscaming que dans de nombreux autres endroits du Québec. Elle nous présente une perspective engagée sur ce que peut vouloir dire être une femme dans le monde traditionnellement masculin des pâtes et papiers. 

 

Une belle manière de lancer les festivités du centenaire et d’accompagner la programmation prévue, dont le point d’orgue sera le méga week-end retrouvailles du 4 au 6 septembre 2021. En raison des circonstances actuelles, les visites de l’exposition Femmes de papier se feront sur réservation en contactant le Musée de la Gare par courriel ou par téléphone.  


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