Un vieil homme un peu bourru se promenait sur une plage en maugréant lorsqu’il trouva une petite fée. Cette histoire imaginée par l’auteure québécoise Dominique Demers sera portée au cirque par Andy Giroux, artiste en résidence à La Sarre. « J’ai lu ce livre, Vieux Thomas et la petite fée, et j’ai trouvé ça super beau. J’ai eu envie d’en faire une adaptation pour le cirque. C’est resté comme ça dans ma tête et puis à la fin de 2019, j’ai proposé l’idée à ma partenaire Josiane Levasseur », résume Andy Giroux, originaire de Saint-Vital-de-Clermont, qui a obtenu le droit d’adapter le texte initial de Dominique Demers.
Au départ, la résidence d’artiste devait se tenir à la TOHU de Montréal, mais en raison de la pandémie, il a été impossible de la tenir là-bas. Andy avait toutefois plus d’un tour dans son sac. La directrice de la culture à la Ville de La Sarre, Marie-Luce Doré, a fait en sorte de rendre les choses possibles. « Marie-Luce Doré m’a mentionné qu’il y avait des salles libres et qu’il serait possible de réaliser une résidence de création dans la région. C’est vraiment apprécié. Trouver des endroits pour faire de la création, surtout des salles de théâtre, ce n’est pas évident », concède Andy Giroux.
Le duo a donc fait ses bagages pour un premier séjour à La Sarre en septembre et reviendra plus tard cet automne pour faire de l’expérimentation. « On travaille avec des ombres, de type ombres chinoises, pour jouer avec les contrastes de grandeur entre le vieux Thomas et la petite fée. Mais nous voulons aussi faire des expériences pour le décor et intégrer aussi du théâtre », souligne-t-il. Le spectacle devrait aussi s’appuyer sur une trame narrative afin de situer les spectateurs dans l’histoire, mais sans forcément faire en sorte que les deux artistes de cirque se livrent à des dialogues scéniques. Si tout va bien, une première version de l’adaptation du conte pour le cirque sera présentée en décembre.
L’INTERNATIONAL SUR LA GLACE
Andy Giroux a l’habitude des voyages. Jusqu’ici, sa carrière l’a conduit dans différents pays. « Nous devions avoir cinq mois de tournée de mai à septembre, mais tout a été annulé. Nous nous sommes retrouvés devant la grande question : qu’est-ce qu’on fait? Comme plusieurs amis du milieu artistique, on s’est dit que c’était le moment d’entrer en création ».
Plus tôt cette année, Andy avait lancé le projet Bonheur mobile où, avec des amis du quartier Hochelaga de Montréal, il présentait des spectacles déambulatoires dans les ruelles de la ville. « C’était notre manière de dire aux gens “Restez chez vous et peut-être que le Bonheur mobile va passer devant votre maison pendant l’heure de l’apéro.” »
Andy Giroux est natif de l’Abitibi-Ouest, mais réside à Montréal. Ses racines l’ont quand même ramené sur ses terres natales, et c’est avec plaisir qu’il retrouve l’accueil de la région pour son nouveau processus de création.