En 2020, le Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue (FCLAT) fête son 17e anniversaire. L’événement se déplace à l’automne puisque la fondatrice, Nicole Garceau, tenait à ce que le public ne soit pas pénalisé par les revers de la pandémie.
Ainsi, le FCLAT tiendra une soirée le 30 septembre, avant de se tenir officiellement du 1er au 4 octobre. La programmation tarde à être dévoilée puisque les responsables en sont déjà à de multiples scénarios. « Toutes les mesures qui ont changé régulièrement ces derniers mois et dernières semaines, c’est incroyable. C’est tout un casse-tête », affirme Mme Garceau. Configuration des salles, lieux de présentation, formules habituelles qui doivent passer leur tour cette année, tout y passe. « Pour le ciné-conté, nous avons différents scénarios, en salle, en formule ciné-parc ou s’il faut, on peut se rabattre sur un Facebook Live. Les lieux, ce qu’il nous en coûte pour tenir l’activité, le nombre d’invités admis selon les salles qui peuvent respecter les normes de distanciation : tout peut encore bouger », affirme la directrice du festival.
DES RACINES ESTRIENNES
C’est lors d’un voyage à Sherbrooke, il y a 18 ans, que Nicole Garceau a eu l’idée du festival. « Sherbrooke accueille le plus vieux festival de contes au Québec. J’étais tellement emballée et épatée quand je suis revenue que j’ai dit à mon patron [au service culturel de la Ville de Val-d’Or] qu’il nous fallait lancer un festival de contes nous aussi. » Le printemps suivant, c’était chose faite!
Genre littéraire qui a traversé des millénaires, le conte demeure une manière de communiquer sous de multiples visages, croit Mme Garceau. « Le conte, ça peut être une histoire, une chanson, une danse ou une femme qui dessine avec du sable… il y a tant de manières de le communiquer », assure-t-elle.
Cette année, le Festival fera un clin d’œil à ses origines sherbrookoises en invitant l’artiste Nicole Obomsawin, qui vient d’Odanak, à quelques kilomètres de Sherbrooke. En duo avec une artiste du Gabon, Gisèle Mdong Biyogo, elle proposera un pow-pow extérieur dans ce qui deviendra un lieu de métissage. Il faut dire que ces deux femmes sont aussi des figures engagées. La première a reçu, en 2018, le Prix solidarité Brian-Barton remis à une militante pour un monde plus juste alors que la deuxième crée pour divertir, faire tomber les préjugés et créer l’harmonie. Elle se considère comme une militante pour la paix sociale.
Des invités internationaux et des personnalités de renom, le FCLAT compte en accueillir davantage en déplaçant la tenue du Festival à l’automne. Puisque d’autres festivals littéraires se tiennent aussi à cette période de l’année, la fondatrice Nicole Garceau espère faire de l’Abitibi-Témiscamingue une escale sur le parcours de ces artistes de passage au Québec. Il leur suffira de prendre leurs bottes de sept lieux et de mettre le cap un peu plus au nord.