Véronique Trudel est responsable du Centre d’art de La Sarre depuis 8 ans. Malgré la reprise des activités dans le secteur culturel, son centre restera fermé cet été pour mieux revenir l’automne prochain. La réouverture sera entamée avec une exposition sur la tapisserie avec différents artistes canadiens. Ensuite, le Centre accueillera une exposition de grande envergure de Boucar Diouf. Véronique veut améliorer l’attractivité du centre d’art et en rendre l’accès plus facile aux visiteurs.

Le questionnaire

F. A: Comment définis-tu le confinement?

V. T: Un mal nécessaire. Je le vois comme un moment pour prendre du recul que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle. Ça permet de revoir les bases de ce qu’on veut faire. La vie va vite. Tout va vite. Nous avons beaucoup de projets, mais nous n’avons pas le temps de les mener. Ça m’a permis de réfléchir sur la manière de faire les choses autrement.

F. A: À ce propos, comment le confinement t’a-t-il amenée à repenser le Centre d’art?

V. T: On fait de la diffusion. Comment on va le faire? C’est la question. On a une belle équipe au Centre d’art. On a fait de la diffusion numérique sur plusieurs plateformes. Il s’agit de réfléchir pour aller plus loin. Notre défi est de ramener les gens au Centre en toute sécurité. Cependant, il ne suffit pas d’attirer les visiteurs, il faut aussi trouver le moyen d’amener le Centre vers eux. C’est le défi à relever. Il y a également tous les services aux artistes qu’il faut assurer. Ce sont de beaux défis.

F.A: As-tu l’impression d’avoir réussi ton confinement?

V. T: Oui, tout à fait. Le confinement n’a pas changé grand-chose dans ma vie, à part le côté humain, le côté social qu’il m’a enlevé et qui me manque beaucoup. Nous avons beaucoup travaillé à distance pour développer de beaux projets au Centre. Donc j’ai réussi mon confinement.


 


F. A: Quelque chose que tu ne peux plus faire depuis le confinement mais que tu as hâte de pouvoir refaire?

V. T: Retrouver la dynamique du milieu de travail, retrouver l’équipe. Les avantages des réseaux sociaux restent limités.

F. A: Quelque chose que tu as appris avec le confinement?

V.T: J’aime mon travail. J’ai réalisé que je suis vraiment là où il faut au niveau professionnel.

F. A: Une lecture, un film, une œuvre ou une chanson qui t’ont accompagnée pendant le confinement?

Je consomme beaucoup de culture dans mon milieu de travail. En fait, le fait de ne pas être physiquement dans ce milieu m’a permis plutôt de prendre une pause. En revanche, j’ai beaucoup créé pendant cette période. Je n’ai pas consommé, mais j’ai produit. J’ai fait de la peinture et du tricot.


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