De plus en plus de consommateurs sont soucieux de la provenance et des modes de fabrication des produits qu’ils achètent. En Abitibi-Témiscamingue, les petites entreprises qui conçoivent des articles dans le souci de limiter leur empreinte écologique sont de plus en plus nombreuses. En voici quelques-unes qui proposent des conceptions originales.

 

DU FIL POUR LA TERRE

L’entrepreneuse Valérie Tancrède confectionne des articles écoresponsables en tissu qu’elle vend sous sa bannière Du fil pour la Terre. Celle qui a commencé la commercialisation de ses créations avant la vague du mouvement zéro déchet admet que les débuts de son entreprise ont été ardus. « Il a été difficile au début de faire valoir son bien-fondé, mais il est clair qu’aujourd’hui, elle a sa place », affirme-t-elle. 

Du fil pour la Terre offre filtres à café, sacs à collation, lingettes nettoyantes, serviettes hygiéniques et autres articles lavables. Prochainement, une plus grande quantité d’articles en tissu et une gamme de vêtements pour femmes s’ajouteront à la boutique, en plus des présentations à domicile offertes par Mme Tancrède. Tous ces articles sont d’ailleurs fabriqués consciencieusement à la machine à coudre ou à la surjeteuse. Pour ses tissus, la créatrice s’approvisionne au Québec de préférence, et ailleurs au Canada au besoin.

Entrepreneuse impliquée dans son milieu, Valérie Tancrède a aussi conçu une collection personnalisée pour le Refuge Pageau. Une partie des profits de cette collection est donc versée à l’organisme afin de le soutenir dans sa mission de réhabiliter les animaux sauvages.

Du fil pour la Terre

Pour Valérie Tancrède, la vague écologique a permis à beaucoup d’entreprises de se spécialiser dans la création d’articles écoresponsables. « L’Abitibi-Témiscamingue n’a pas besoin de se procurer ce genre d’articles sur les grandes plateformes comme Amazon ou Ali Express. Encourager le local/régional, c’est important. C’est notre voisine, notre collègue, notre amie. C’est permettre à des personnes de notre région de mettre du pain sur la table, d’habiller convenablement ses enfants et d’avoir un toit pour vivre », conclut-elle.

Du Fil pour la Terre sera présent aux marchés de Noël de Taschereau le 30 novembre et d’Amos le 7 décembre.

 

 

AMAFAÇON

Amafaçon est une gamme de vêtements et articles pour la maison conçue par la designer Josée Desnoyers. Celle-ci récupère des vêtements existants ainsi que des retailles de tissus pour concevoir des articles uniques et écoresponsables.

Amafaçon

« Je ne savais plus quoi faire de tous les restants de tissus, boutons amassés depuis plusieurs années et qui dormaient dans une armoire, explique Josée Desnoyers. De là m’est venue l’idée de créer des articles à partir de ce que j’avais comme matière. La contrainte est le défi et le défi est le plaisir! »

Pour sa collection de sacs en cuir, la designer utilise des manteaux récupérés ici et là. « Ça évite qu’ils se retrouvent à la poubelle. Une belle nappe en lin peut aussi devenir un jumper (combinaison) pour fillette », illustre Josée Desnoyers.

La créatrice qualifie son travail d’assemblage de tissus. Elle se plaît à expérimenter en fonction des harmonies de couleurs et des différentes textures. « Pour ce qui est des vêtements, je vise aussi le confort. Tout doit être lavable, bien sûr », précise-t-elle.

Pour Josée Desnoyers, acheter local, ce n’est pas seulement acheter un produit, « mais aussi l’histoire qui vient avec ».

On peut trouver la marchandise d’Amafaçon aux endroits suivants : Maison Dumulon à Rouyn-Noranda, Refuge Pageau à Amos, Musée MA à Rouyn-Noranda, Maison de la culture à La Sarre.

ATELIER K-OOTSHOO

À partir de retailles de caoutchouc issues de chambres à air de vélo, Karoline Létourneau confectionne divers accessoires. Lorsqu’elle a démarré son entreprise K-OOTSHOO en 2014, elle se spécialisait dans la création de boucles d’oreilles. Puis, une collection de sacs s’est ajoutée, combinant le caoutchouc à des tissus. Les tissus utilisés sont imprimés en sérigraphie de manière à authentifier les créations de Karoline Létourneau.

« Ces sacs, je les voulais faits de matières recyclées le plus possible ayant le minimum d’impact sur l’environnement. C’est pourquoi j’ai décidé de travailler avec des tissus de fin de ligne, des colorants pigmentaires à faible impact, et bien sûr, le caoutchouc que je ramasse dans les commerces spécialisés de toute la région ainsi qu’auprès de particuliers », explique Karoline Létourneau. Toujours dans un souci de récupération, la créatrice a aussi commencé à travailler avec du cuir récupéré de manteaux usagés ainsi que diverses trouvailles et retailles. « Ma ligne directrice est toujours de faire du beau avec du moins beau », précise-t-elle.

On peut trouver les créations de Karoline Létourneau sur son site Web.