Avant l’ouverture du Centre d’entraide et d’amitié autochtone de Senneterre (CEAAS), Annie Moore, femme paisible et dévouée, accueillait les Autochtones de passage dans son logement pour venir en aide à la population nomade composée de Cris, d’Anicinabek et d’Atikamekw.

La famille d’Annie Moore est établie dans la région de Senneterre depuis 1937. Senneterre étant situé au carrefour de la route 113 et de la voie ferrée, les Autochtones en déplacement avaient besoin d’un endroit où séjourner, s’approvisionner et obtenir des services de tout genre.

Mme Moore constate que les Autochtones en transit ont des besoins grandissants et urgents d’hébergement, et que son logement ne peut répondre à la demande. Elle forme un comité provisoire et reçoit un chèque de 15 000 $ du ministère des Affaires sociales pour démarrer un centre. Le Centre ouvre ses portes en 1978 dans une maison à deux étages située dans un secteur résidentiel. Le chauffage est au bois et les employés travaillent souvent avec leurs manteaux et leurs gants. En 1979, le Centre reçoit un avis d’éviction de la municipalité stipulant qu’il est interdit d’offrir des services institutionnels dans une zone résidentielle. Grâce à une campagne de sensibilisation, la ville tolère la présence du Centre et en 1985, le Centre construit un immeuble ayant pignon sur la 10e Avenue.

Le Centre offre des programmes et des services diversifiés concernant l’enfance, la jeunesse, le développement communautaire, la santé, les aînés, les sports et les loisirs culturels pour les Autochtones qui vivent en milieu urbain ou qui sont de passage. Beaucoup de projets sont en développement et le Centre veut prendre de l’expansion pour déployer davantage ses services et répondre aux besoins de ses membres. Le CEAAS veut développer des logements pour les aînés ainsi que des projets touristiques au chalet Shabogamak II. Situé dans la baie d’Adelphus, un site enchanteur au bord du lac Parent, le chalet Shabogamak II est disponible sous réservation pour des réunions et activités diverses. Tous ces beaux projets contribueront en même temps à créer de l’emploi pour la population autochtone.


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