Après Géographie de l’ordinaire en 2011, L’héritage du mouvement en 2014 et Pro pelle cutem (peau pour peau) en 2016, Nicolas Lauzon a publié cet automne son quatrième recueil de poèmes intitulé Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (éditions du passage).

 

Les territoires que Nicolas Lauzon parcourt et les gens qu’il rencontre sont bien souvent à l’origine de sa verve poétique. Cette fois-ci, c’est dans un contexte hors de l’ordinaire que le Rouynorandien originaire des Laurentides a puisé son inspiration. En effet, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs est le fruit de son expérience comme gardien et guide du phare de l’île Verte, dans la région du Bas-Saint-Laurent. Le temps d’un été, l’enseignant d’anglais au primaire a laissé sa vie prendre le large pour s’imprégner du quotidien et du mode de vie des insulaires.

 

À la lecture de cette poésie, le temps devient relatif. Les vers s’enfilent les uns après les autres, à la vitesse de l’éclair, tout en donnant l’impression que l’horloge grand-père a cessé de fonctionner. Telle la lumière du phare, les descriptions de Lauzon sont si puissantes que la sensation d’habiter ce lieu avec lui devient quasi réelle. On se sent propulsé dans cette autre vie, dans cet autre monde. On s’imagine les conversations avec les habitants et les touristes. On sent la brise. On entend le bruit des vagues. On voit les étoiles. On se laisse caresser par le fleuve. On écoute chaque recoin du phare raconter sa tranche d’histoire. Sa démarche d’écriture, on la vit avec lui.

 

Et si comme moi vous découvrez Nicolas Lauzon pour la première fois, vous aurez vite le goût de vous procurer ses écrits précédents, dans l’espoir d’y découvrir l’inspiration poétique d’un autre territoire.


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.