Lucille Bisson a le vent dans les voiles. La série de romans jeunesse Marianne Bellehumeur, dont elle lançait le 6e tome le 24 octobre dernier, sera distribuée en France, en Suisse et en Belgique par la maison Kennes. « Je ne m’attendais pas à ça. Tu m’aurais dit, “dans deux ans, tu seras connue et tes livres te feront voyager dans le monde”, je n’y aurais pas cru. Mais aujourd’hui, je me retrouve dans le top 5 en littérature jeunesse. C’est difficile à croire! Ça a demandé beaucoup d’efforts et je suis rendue là. Sky is the limit, je ne sais pas ce qui va arriver ensuite », s’exclame l’auteure.

 

En effet, les ventes de la série se chiffrent déjà à plus de 40 000 exemplaires, et le lectorat ne cesse de croître.

 

LA RECETTE DU SUCCÈS

Quand on lui demande ce qui fait le succès de Marianne Bellehumeur, Lucille Bisson reste pensive. « Je ne sais pas pourquoi, mais il y a une magie qui s’est opérée avec les jeunes, c’est vraiment génial. J’ai été secrétaire dans des écoles pendant de nombreuses années, alors j’en ai vu, des Marianne. Je suis allée puiser dans mes expériences, dans ce que j’ai observé. Je la présente comme quelqu’un qui pourrait être leur amie, alors ça développe un sentiment d’appartenance, ils s’identifient, raisonne-t-elle. Elle vit des problèmes qui ressemblent aux leurs. Des fois ça se règle, des fois non. J’essaie de montrer aux jeunes qu’ils ne sont pas les seuls à vivre ces problèmes, et de les encourager à chercher des solutions. »

 

UNE PASSION ACQUISE TÔT, MAIS ASSUMÉE TARD

C’est en 2012 que la passion d’écrire de Lucille Brisson prend un tournant plus littéraire alors qu’elle publie son premier ouvrage à vie, Domino. Destiné à un public adulte, le livre regroupe une cinquantaine de petites nouvelles traitant de thématiques variées. « J’ai toujours adoré écrire, mais je n’ai jamais osé écrire. Quand j’ai passé le cap de la cinquantaine, je me suis dit “OK, on part”. Ça n’a pas toujours été facile, mais quand on ne lâche pas, on peut y arriver. C’est d’ailleurs de ça que je parle quand je donne des ateliers dans les écoles. »

 

En effet, en plus de ses activités d’écriture, Lucille Bisson prend part au programme Culture à l’école. Elle participe aussi à des séances de lecture, à des rencontres d’auteur, à des séances de dédicaces et est présente à plusieurs salons du livre chaque année. Mais où trouve-t-elle l’énergie de faire tout ça? « Il faut dire que j’ai la chance d’avoir tout mon temps puisque mes enfants sont partis de la maison et que je travaille seulement trois jours par semaine. Et puis, je pense qu’il faut profiter de la vague pendant qu’elle est là, ce n’est pas garanti que ça continue. Il y a 2 ans, personne ne me connaissait, et aujourd’hui j’ai 40 000 livres de vendus et je m’en vais en Europe. Il y a quelque chose de magique là-dedans, les planètes sont alignées alors je veux en profiter. »

 

Loin de s’arrêter, la prolifique auteure prépare la sortie d’un roman pour ados intitulé Un voyage d’enfer et celle du premier tome d’une toute nouvelle série de romans jeunesse. Mais pour l’instant, Lucille Bisson et Marianne Bellehumeur ont surtout les yeux rivés vers l’Europe où elles iront à la rencontre des adolescentes d’outre-mer.


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