Presqu’île du lac Osisko, 14 juillet 2018. En plein cœur de Rouyn-Noranda, une soirée fraîche au milieu de la canicule. Mes oreilles goûtent à l’heureux mélange de road music et du cri des mouettes du rocher juste à côté; l’atmosphère est légère à l’accueil du tout premier Moto Film Fest en Abitibi-Témiscamingue (MoFFAT). Un calme qui contraste avec la prestance des superbes motos qui imposent déjà leur forte présence. Je sais que toute cette légèreté laissera tantôt place à des pétarades et à des bruits de moteur, à une ambiance plus festive, voire rock and roll.
J’ai un frisson. C’est sûrement la pluie légère, doublée du vent… ou peut-être est-ce l’idée d’être allée horsde sortir de ma zone de confort. Une fois le test de son terminé, la pluie cesse, les burritos du Habaneros embaument la presqu’île et tonifient les festivaliers qui s’accumulent. Du centre-ville, des klaxons, des crissements de pneus et de bruyants moteurs se font entendre, tels des feux d’artifice. Le fun va commencer…
UNE PROGRAMMATION BRUYANTE
Grâce au MoFFAT, on a pu assister à la projection de films de moto d’ici et d’ailleurs sur grand écran en plein air. Le coup d’envoi a été donné avec No highway, un film de Virgile Héroux-Laferté (un autre membre des Volubiles, également réalisateur de la bande-annonce de cette première édition) qui nous fait entrer dans l’univers de Marc Provencher, un des organisateurs du Festival. Coïncidence ou favoritisme? Oh que non, l’honneur est parfaitement mérité! Ayant déjà fait partie de la programmation de prestigieux événements tels que le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, le Motocycle Film Festival de Brooklyn et bientôt le Toronto Motocycle Film Festival, l’œuvre méritait amplement sa place en ouverture.
Impossible de passer sous silence la présentation des deux épisodes abitibiens de Filles de moto, une série produite par Unis TV. L’équipe de production presque entièrement féminine a su capter avec brio la passion d’une gang de filles pour ce sport motorisé.
Je lève mon chapeau, ou plutôt mon casque… Ou tiens, mon verre, c’est plus festif. Voilà, je lève mon verre de Pabst aux organisateurs et aux partenaires, en particulier les Racamés et Abitibi Harley-Davidson, qui nous ont offert ce nouvel événement. Tout comme le public présent (et nombreux pour une première année), j’accueille ce MoFFAT avec fierté et je lui souhaite encore de belles éditions.
Photos en accompagnement : Cédric Corbeil et Marc Provencher.