Originaire de Palmarolle et maîtrise en arts visuels en cours, Stéphanie Matte est une bohémienne dont l’esprit est ouvert sur le monde. Depuis une douzaine d’années, elle se sert de l’art pour redonner vie aux choses et signifier l’âme du territoire. Chaque région du Québec profitera de son regard curieux et méditatif. Présentée au Centre d’exposition d’Amos du 21 juin au 29 juillet,l’exposition Je ne voulais pas marcher sur un ours, fait partie de son projet Paysages Disparus débuté en 2017 dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches.
Il s’agit d’une série d’oeuvres 2D en papier alliant dessin, peinture et sérigraphie. Des œuvres d’inspiration fantaisiste inventées à partir de moments privilégiés reliés à des lieux, des instants magiques qui sont le fondement de l’attachement au territoire.
Pour l’artiste, la transmission à autrui des attachements individuels devient un terreau pour le développement d’une identité spatiale collective, ce qui crée un engagement en faveur du lieu aimé et de sa protection. Voilà la tâche à laquelle s’est attachée Stéphanie Matte.
Le premier volet de l’exposition présente des œuvres imaginées à partir de témoignages déjà reçus. En cours d’exposition, par le site stephaniematte.wordpress.com, le second volet invite le visiteur à témoigner, par une courte description d’une expérience vécue par rapport à un paysage ou un lieu qui lui est cher, ou encore une réflexion par rapport à un espace particulier, donnant ainsi à l’artiste de nouvelles matières à créer pour la suite de son projet. Les histoires recueillies seront installées sur un des murs faisant office de carte du territoire, à même l’exposition. Une façon originale et artistique de faire la mise en valeur de l’Abitibi-Témiscamingue.